Emmanuel Macron a répondu par courrier à Marine Le Pen, qui l'avait «alerté» sur les difficultés de financement de la campagne présidentielle, mais sans accéder à la demande de la candidate du RN que le Parlement puisse «ouvrir» de nouvelles possibilités de financement.
«L'organisation d'un débat parlementaire que vous appelez de vos vœux constitue une prérogative partagée entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Vous comprendrez que le président de la République, garant des institutions, ne se prononce pas sur une telle initiative», a écrit Emmanuel Macron dans un courrier daté du 25 octobre révélé par RTL et obtenu par l'AFP.
Dans sa réponse, le président a invité la candidate du Rassemblement national à se rapprocher du président de l'Assemblée nationale ou des présidents des groupes parlementaires.
Marine Le Pen avait écrit au président le 2 septembre pour réclamer un assouplissement des modalités «de financement des campagnes électorales». «Bon nombre de candidats potentiels à l'élection présidentielle (...) se retrouvent confrontés à une quasi-impossibilité de trouver des financements, car les banques sont particulièrement frileuses», y déplorait la candidate du Rassemblement national. Avant de sommer le président de «saisir très rapidement le Parlement afin d'ouvrir de nouvelles possibilités de financement».
Aux élections européennes puis aux élections municipales, le Rassemblement national avait notamment recouru aux dons de particuliers. La pratique est cependant interdite dans le cadre de l'élection présidentielle. Les finances du parti sont dans une mauvaise situation, et, par conséquent, les banques se montrent frileuses à l'idée de prêter de l'argent à une organisation peu solvable.