France

«Un diktat étatique» : la Ligue de défense noire africaine réagit à sa dissolution

Après l'annonce de sa dissolution par le gouvernement, l'organisation a dénoncé un décret qui serait selon elle «un véritable pamphlet qui démontre à lui seul à quel point le racisme systémique est une réalité».

Le 29 septembre, la Ligue de défense noire africaine (LDNA) a partagé dans un communiqué publié sur son site sa réaction à sa dissolution décrétée plus tôt dans la journée.

La LDNA dénonce un «diktat étatique» et qualifie le décret portant sa dissolution de «véritable pamphlet qui démontre à lui seul à quel point le racisme systémique est une réalité».
«Nous en sommes dans le cas de figure ou l’entité ayant opprimé des populations entières durant plusieurs siècles pour assoir sa prédation coloniale dit aux victimes comment elles peuvent, doivent ou pire ont "l’autorisation" de se "défendre"», vitupère le communiqué.

La LDNA – qui se définit sur les réseaux sociaux comme un «mouvement révolutionnaire pour la défense des droits des Afrodescendants et des Africains» – déplore par ailleurs que le gouvernement se soit «bien évidement gardé de prendre en compte de l’aspect humanitaire de la LDNA qui vient en aide à bon nombre de familles démunies».

«Nous ne subirons pas sans combattre et comme nous le disons régulièrement le temps du fouet dans les champs de coton et de canne à sucre c’est terminé», conclut le communiqué.

Le 29 septembre, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé la dissolution de la LDNA, «conformément aux instructions du président de la République». Il avait justifié sa décision sur Twitter par le fait que «que cette organisation appelait à la haine et à la discrimination», et avait joint le décret «portant dissolution d'un groupement de fait».