Une équipe de France 3 Limousin a été prise à partie par des manifestants anti-pass sanitaire à Limoges le 18 septembre aux cris de «vous n'êtes pas des citoyens, partez de chez nous !», selon les informations de France Bleu.
Selon cette même source, alors que nos confrères couvraient leur événement, les manifestants auraient tenté de les intimider. France Bleu précise : «Les insultes fusent, l'altercation est violente. En point d'orgue, un journaliste entend : "Ta tête à la guillotine !"»
Un extrait de l'altercation a été mis en ligne sur Youtube par France 3 Nouvelle-Aquitaine.
Le rédacteur en chef de France 3 Limousin a écrit un message de soutien à ses équipes qui a été diffusé en ligne, intitulé : «Non, nous ne sommes pas persona non grata».
Ce faisant, le rédacteur en chef rapporte quelques autres invectives qui auraient été entendues par ses collègues de terrain le 18 septembre : «Vous prenez vos clics et vos clacs et vous dégagez ; Recule, ici on est chez nous ; Vous êtes chez nous ici, c'est privé, vous vous n'êtes pas des citoyens donc c'est pas chez vous ; Ne t'inquiète pas on fera le nécessaire sur le terrain ; On vous empêchera de filmer, c'est la consigne.»
Le supérieur hiérarchique de nos confrères de terrain explique également que les anti-pass limousins reprocheraient également aux journalistes de minimiser le nombre de participants aux manifestations et «d'être à la solde du gouvernement» en criant notamment : «Menteurs, vendus, médias complices, cassez-vous les journalistes !»
Le syndicat national des journalistes (SNJ) a pour sa part fait savoir à propos de cet événement : «Le SNJ, premier syndicat de journalistes, est atterré par l’attitude de certains organisateurs et participants à la manifestation limougeaude contre le pass sanitaire envers les personnes dépêchées sur place par France 3. Il ne laissera pas piétiner la liberté d’informer. Ces manifestations se déroulent dans un lieu public, la rue, il est hors de question que la presse (et donc France 3) n’y puisse plus accéder. Hors de question également que la presse fasse l’objet d’accusations fausses et mensongères. Hors de question que les personnels de France 3 et ceux qui les accompagnent soient l’objet d’une telle haine et d’une telle violence qui s’égrène au fil des manifestations.»