«On est dans une zone grise, on ne sait pas très bien si Eric Zemmour ira ou pas [à la présidentielle]. Le CSA est une instance indépendante qui doit juger en droit et le seul critère c'est : Eric Zemmour a-t-il dit "je suis candidat à la présidentielle" ? Il ne l'a pas fait [...]. Ce n'est pas le rôle du CSA que de trancher sur cette zone grise», a estimé ce 10 septembre le politologue Stéphane Rozès à l'antenne de RT France.
Il faisait référence à la récente décision de l'autorité française de régulation de l'audiovisuel de décompter les interventions télévisées de l'éditorialiste et polémiste Eric Zemmour, «portant sur le débat politique national». Un choix qui, selon Stéphane Rozès, porte le risque de «faire passer Eric Zemmour comme une victime d'un deux poids, deux mesures».
«Le CSA fragilise sa légitimité dans une perception de l'opinion à l'égard des médias où on a le sentiment qu'ils dépendent d'intérêts économiques mais aussi du pouvoir politique», a également pointé du doigt cet ancien directeur d'études d'opinions tout en avouant ne pas comprendre la décision en question du CSA.