A quelques jours de la parution La France n'a pas dit son dernier mot, le prochain livre d'Eric Zemmour aux éditions Rubempré, quelques bonnes feuilles en ont été publiées par Le Figaro. Dans l'un des passages révélés par le quotidien ce 10 septembre, l'essayiste et journaliste relate une conversation téléphonique qu'il a eue au printemps 2020 avec le président de la République. Un appel passé par le chef de l'Etat à la suite de l'agression du journaliste politique, le 30 avril, dans une rue de la capitale.
«Je lui dis [...] [que] je crois aux inconscients collectifs qui nous dirigent, et l’inconscient collectif de ces populations musulmanes est de coloniser l’ancien colonisateur, de dominer l’infidèle au nom d’Allah», raconte notamment Eric Zemmour, selon qui Emmanuel Macron lui aurait alors concédé avoir «raison sur ce point», tout en expliquant qu'il se refusait à prendre publiquement de telles positions, de peur d'aller «à la guerre civile».
Au fait, votre plan, faites-moi une note [...] mon secrétariat vous contactera
Au cours de l'échange, l'essayiste aurait également confié au chef de l'Etat avoir «un plan» qui énumérerait les mesures à prendre sur la question identitaire, et plus précisément sur celle de l'immigration. «Ça m’intéresse», aurait alors immédiatement réagi le président de la république. En outre, selon le passage en question retranscrit par Le Figaro, Emmanuel Macron aurait même relancé sur le sujet son interlocuteur en fin de conversation : «"Au fait, votre plan, faites-moi une note". Je fais mine de ne pas comprendre : "Quel plan ?" Il enchaîne, amusé de m’avoir bousculé : "Mais voyons, votre plan sur l’immigration, mon secrétariat vous contactera".»
Le quotidien publie d'autres extraits de ce livre très critique sur l'immigration et sur certains acteurs de la vie politique française. L'auteur y évoque notamment une confession d'Alain Minc, datant de janvier 2007, sur un projet d'incorporer «tout ce que le référendum de 2005 a rejeté» au «minitraité institutionnel sur l’Europe» annoncé par Nicolas Sarkozy avant son élection, au mois de mai de la même année. «Et le tour sera joué», aurait notamment confié, tout sourire, le conseiller politique, à l'occasion d'un fastueux déjeuner dans un quartier cossu de la capitale...