France

Marseille : le directeur général de l'AP-HM porte plainte pour «menace» et «injures publiques»

A Marseille, le directeur général de l'AP-HM François Crémieux a déclaré avoir déposé plainte après la découverte, au cours d'une manifestation contre le pass sanitaire, de tags injurieux et menaçants au pied de l'immeuble où habite un homonyme.

Le directeur général des Hôpitaux universitaires de Marseille (AP-HM) François Crémieux a annoncé dans un tweet le 7 septembre avoir déposé plainte pour «injures publiques» envers une personne «chargé[e d'une mission] de service public» et «menace de crime ou délit contre les personnes ou les biens à l’encontre d’un chargé de mission service public», exprimant au passage sa «solidarité avec tous ceux cibles de harcèlement, menaces, violences».

Cette plainte survient après la découverte, en marge d'une manifestation contre le pass sanitaire le 5 septembre, de tags injurieux et menaçants («FDP», «collabo», «Crémieux dégage») le visant au pied de l'immeuble marseillais où habite un homonyme.

Nommé en juin à la tête de l'AP-HM, François Crémieux est notamment connu pour son opposition au directeur de l'IHU Méditerranée Didier Raoult, à qui il a refusé un cumul emploi-retraite à partir du 31 août dernier, ce qui pourrait mettre un terme officiel à la carrière hospitalo-universitaire du médiatique infectiologue (le conseil d'administration de l'IHU doit toutefois encore se réunir à ce sujet).

Cela fait des mois que nous recevons des menaces de mort tous les jours

A la suite des tags et insultes le visant le 5 septembre, François Crémieux a reçu un appui de la Fédération hospitalière de France, qui a écrit sur Twitter que «face à la montée de la violence anti-vaccin et anti-pass sanitaire, le soutien sans faille de l'État aux hôpitaux et à leurs responsables est devenu vital».

L'Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d'Azur a également exprimé dans un communiqué son soutien «aux établissements et à tous les professionnels de santé face à la montée de la violence anti-vaccin et anti-pass sanitaire».

Le 7 septembre, un collectif de médecins et scientifiques réputés avait lui aussi dénoncé les insultes et menaces qu'ils reçoivent depuis le début de la pandémie, accusant justice et monde politique de passivité : «Cela fait des mois que nous recevons des menaces de mort tous les jours», avait affirmé Jérôme Marty, médecin et président du syndicat professionnel UFMLS, lors d'une conférence de presse. On comptait parmi les autres professionnels présents, les médecins Karine Lacombe, François Morel et Damien Barraud ou encore le vulgarisateur scientifique Thomas Durand.