A Marseille le 21 août, plusieurs milliers de manifestants contre le pass sanitaire se sont rendus devant l'Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses dirigé par Didier Raoult, l'infectiologue très en vue depuis le début de la pandémie, entre autres pour sa promotion de l'hydroxychloroquine et de l'azithromycine comme traitement contre le Covid-19.
Chantant La Marseillaise, ils lui ont exprimé leur franc soutien, après les déclarations du nouveau directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille François Crémieux, qui ne souhaite pas reconduire l'infectiologue mondialement reconnu à la tête de l'IHU Méditerranée Infection. «Merci professeur Raoult», «Raoult on a encore besoin de vous», «Honneur au professeur Raoult et au professeur Fouché», pouvait-on notamment lire sur les pancartes.
C’est quoi son péché mortel, c’est d’avoir soigné les gens ?
A Paris, face à des milliers de manifestants, le président des Patriotes Florian Philippot a également vigoureusement défendu l'infectiologue : «Ils veulent honteusement l'évincer !»
«C’est quoi son péché mortel, c’est d’avoir soigné les gens ? C’est d’avoir dépisté avant les autres ? C’est d’avoir dit avant les autres qu’il y avait des variants ? C’est d’avoir dénoncé des conflits d’intérêts et de la corruption ? C’est ça son péché mortel ? Eh bien c’est triste pour la science et c’est triste pour la France», a-t-il lancé face à la foule, avant que celle-ci ne scande «Touche pas à Raoult !»
Le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille, François Crémieux, a confirmé le 19 août à l'AFP la volonté de l'AP-HM de «tourner la page» Didier Raoult à la tête de l'IHU Méditerranée Infection et de lui trouver un successeur après sa retraite fin août. Et ce, alors que Didier Raoult aurait formulé une demande de prolongation pour trois ans de son activité de directeur de l'IHU, sous la forme d'un contrat de cumul emploi-retraite qui lui aurait été refusé par l'AP-HM, selon Le Monde et La Provence.
La possibilité d'une mise au ban du professeur spécialiste des maladies infectieuses a provoqué de nombreuses réactions, à l'image du mot-dièse #TouchePasARaoult, bien placé dans les tendances de Twitter le 19 août.