France

«L’abstention vote Macron»: Mélenchon redoute que les milieux populaires n'aillent pas voter en 2022

En affirmant qu'il s'agira de son ultime candidature à une élection présidentielle, le chef de file de La France insoumise a estimé que si les milieux populaires ne se déplacent pas pour voter au printemps 2022, «ça continuera comme avant».

Candidat de La France insoumise (LFI) à la présidentielle de 2022, Jean-Luc Mélenchon a considéré dans une interview publiée le 26 août par Le Dauphiné Libéré que si les milieux populaires n'allaient pas voter lors de cette élection, son mouvement serait «écrasé». Le député de 70 ans a également rappelé qu'il s'agirait de sa «dernière candidature» à la magistrature suprême. 

Si la participation atteint le niveau normal de 80%, nous arrivons au second tour

Jean-Luc Mélenchon a analysé la situation en ces termes : «Si les milieux populaires ne vont pas voter, ça continue comme avant. L'abstention vote Macron». «Si la participation atteint le niveau normal de 80%, nous arrivons au second tour», a toutefois contrebalancé Jean-Luc Mélenchon, alors que les Amphis d'été de LFI débutent ce 26 août pour quatre jours à Chateauneuf-sur-Isère (Drôme).

Avec les Verts, des «convergences solides», mais aussi des «divergences qui ne sont pas secondaires»

Le chef de file des insoumis a ensuite précisé qu'il était «évident» que 2022 sera sa dernière candidature, et qu'il est «le seul à ne pas organiser une carrière».

Notant que le candidat à la primaire écologiste Eric Piolle, ou le secrétaire général des Verts Julien Bayou reprennent son idée de «fédération populaire», Jean-Luc Mélenchon a relevé «des convergences, solides, entre de larges secteurs de l'écologie politique surtout de l'écologie associative [qui] permettent d'imaginer une coalition gouvernementale après le second tour».

«Mais il faut aussi assumer la vérité : nos divergences ne sont pas secondaires», a-t-il immédiatement tempéré, en citant des sujets tels que l'Europe, les stratégies de défense et d'indépendance de la France, et le système de retraite. «Puisqu'il a été impossible de s'entendre avant l'élection, c'est aux électeurs de trancher», a conclu le candidat arrivé quatrième à l'issue du premier tour de la présidentielle de 2017. 

La politique sanitaire du gouvernement éreintée

Commentant également l'actualité, Jean-Luc Mélenchon a une nouvelle fois fustigé le pass sanitaire qui selon lui peut se révéler être «une illusion dangereuse pour notre société». 

«Tout ça est organisé en dépit du bon sens. La rentrée scolaire n'est pas préparée pour faire face à la crise sanitaire», remarque-t-il tout en estimant par ailleurs que «personne ne nous a prouvé quoi que ce soit» au sujet de l'utilité d'une troisième dose de vaccin contre le Covid-19.