L'infectiologue Didier Raoult a déclaré le 9 août, jour de mise en place de l'extension du pass sanitaire, que l'IHU Méditerranée Infection qu'il dirige n'envisageait pas «la non-prise en charge de patients du fait de l'absence de pass sanitaire».
Le professeur marseillais, qui a créé la controverse au début de la pandémie pour sa proposition de traitement préventif du Covid-19 à l'aide d'hydroxychloroquine, a également rendu hommage à l'Ordre des médecins, pour sa défense du «serment d'Hippocrate, dont l'un des éléments essentiels est l'accès au soin pour tous».
Le 2 août, l'instance sanitaire s'était inquiétée «vivement des conditions de la mise en œuvre» du pass sanitaire dans les établissements de santé «qui ne doit pas priver des patients de soins», rejoignant ainsi certains syndicats et associations. «L'Ordre des médecins rappelle que la mission de service public assumée par tous les soignants est de garantir l'accès aux soins pour tous», soulignait-il dans un communiqué.
Début juillet, Didier Raoult s'était néanmoins dit favorable à la vaccination des soignants et des sujets à risque, tout en se montrant plus sceptique sur une généralisation à toute la population, en particulier pour les enfants. «Oui, je suis pour la vaccination mais pour une population à risque d'être particulièrement surexposée, ou à risque de faire des formes graves», avait expliqué à l'AFP le spécialiste des maladies infectieuses pendant un déjeuner organisé par le club d'investisseurs franco-chinois Chinese Business Club, à Paris, qualifiant les vaccins d'«élément utile à la lutte contre l'infection par Covid-19».