Comme il l'avait déjà annoncé plusieurs semaines plus tôt, Emmanuel Macron a confirmé ce 5 août que l'exécutif planchait sur une campagne imminente de rappel vaccinal anti-Covid. Celle-ci serait prévue à la rentrée et réservée pour «les plus fragiles et les plus âgés», du moins dans un premier temps.
«Pas pour tout le monde tout de suite»
«Oui, il faudra vraisemblablement une troisième dose, pas pour tout le monde tout de suite mais en tout cas pour les plus âgés et les plus fragiles [...], à ce stade, mais on apprend à chaque étape», explique le président dans une vidéo tournée en selfie depuis le fort de Brégançon.
Le ministère de la Santé avait fait savoir, quelques jours plus tôt, que le périmètre exact des personnes qui se verraient proposer un rappel vaccinal en septembre ferait l'objet d'un arbitrage «la semaine prochaine». Pour l'heure, une troisième dose de vaccin contre le coronavirus n'est préconisée que pour les personnes immunodéprimées, telles que celles ayant reçu une greffe.
Le 12 juillet, Emmanuel Macron avait déjà esquissé un début de calendrier pour l'injection d'une troisième dose de vaccin anti-Covid. «Dès la rentrée, une campagne de rappels sera mise en place pour permettre [aux personnes vaccinées en janvier-février] de bénéficier d’une nouvelle injection selon le même système et dans les mêmes conditions que la ou les premières», avait-il alors affirmé, à l'attention des résidents d’Ehpad et des personnes de plus de 75 ans qui étaient les premiers à avoir accès à la vaccination.
Depuis le 2 août, le chef de l'Etat poste sur les réseaux sociaux, notamment Instagram et TikTok des explications à visée pédagogique sur le vaccin. Cette stratégie a d'ailleurs valu à Emmanuel Macron de nombreuses critiques de la part de certains membres de l'opposition.
Parmi les décisions les plus contestées mises en place par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre le Covid figure notamment l'extension du pass sanitaire à de nouveaux lieux publics, dont les cafés et restaurants. Cette mesure, qui provoque d'importantes manifestations dans tout le pays depuis plusieurs semaines, doit rentrer en vigueur dans quelques jours, à condition d'être validée par le Conseil constitutionnel, qui doit se prononcer sur la question ce 5 août.