France

Le SNJ condamne les agressions de journalistes lors de la mobilisation contre le pass sanitaire

Plusieurs journalistes ayant été pris à partie, insultés ou agressés lors de la mobilisation contre le pass sanitaire le 31 juillet, le Syndicat national des journalistes a dénoncé des «atteintes à la liberté d'informer et d'être informé».

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a condamné le 1er août les «atteintes à la liberté» de la presse au lendemain de nouvelles manifestations contre le pass sanitaire lors desquelles des médias ont été «pris pour cible».

«Des journalistes pris à partie, des médias pris pour cible, la liberté de la presse a, une nouvelle fois, été entravée, ce samedi 31 juillet, lors des manifestations anti-pass sanitaire en France», a dénoncé le SNJ dans un communiqué. Le syndicat a dans la foulée condamné des «atteintes à la liberté d’informer et d'être informé».

Le SNJ a notamment évoqué les locaux de France Bleu visés à Montbéliard, le tag «collabo» inscrit sur la vitrine des locaux du Dauphiné Libéré à Annecy, ainsi que le cas de deux journalistes de ce même journal et d'une équipe de l'Agence France-Presse à Paris qui ont été pris à partie.

L'AFP, soulignant son «engagement ferme en faveur d'une information vérifiée, équilibrée, indépendante, sur le terrain», a elle aussi dénoncé ce 1er août dans un tweet cette «entrave à la liberté d'informer et à l'intégrité de ses journalistes». Deux journalistes reporters d'images ont subi injures et crachats de la part de manifestants lors du départ d'un cortège, poussant l'AFP à interrompre sa couverture de ce rassemblement.

Ce troisième samedi consécutif de manifestations contre le pass sanitaire, qui a rassemblé plus de 200 000 personnes, a donné lieu à 72 interpellations dans toute la France, selon le ministère de l'Intérieur.