Robin Reda, député Les Républicains d'Essonne, et Natalia Pouzyreff, marcheuse des Yvelines, sont rapporteurs d'une mission parlementaire au sujet des rodéos urbains – et plus précisément au sujet de l'efficacité de l'arsenal législatif en vigueur pour contrer ce fléau du quotidien dans les quartiers sensibles, et parfois même dans les centres villes.
Présents à Lyon pour exposer leurs travaux, les deux élus ont notamment proposé de faire usage de drones afin d'identifier les auteurs des rodéos urbains.
Selon les informations de l'AFP Robin Reda a notamment assuré : «La loi devra apporter de nouveaux outils [...] notamment l'autorisation des drones. Nous cherchons aujourd'hui une rédaction législative qui permette d'utiliser ce moyen de surveillance par vidéo.»
Depuis la promulgation de la loi de lutte contre les rodéos motorisés du 3 août 2018, ce délit est passible d'une peine d'un an de prison assortie de 15 000 euros d'amende.
La co-rapporteur LREM de la mission a pour sa part fait valoir que la métropole lyonnaise était «gravement affectée» par ce phénomène. Les deux élus ont également échangé avec un panel de représentants syndicaux de la police nationale, notamment Alternative-Police, l'Unsa-Police et Unité-SGP-FO ainsi qu'en rendent compte des publications Twitter.
En ligne de mire des députés se trouve également l'examen (avant l'automne) du projet de loi porté par Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti relatif à la sécurité pénale et à la sécurité intérieure. Les députés veulent notamment aboutir à un durcissement de la réponse pénale au sujet de la promotion de ces rodéos sauvages sur les réseaux sociaux. La visite des élus LR et LREM dans la capitale des Gaules vient en écho à la polémique politique du mois d'avril sur des rodéos urbains jusque devant l'hôtel de ville de Lyon – mairie conquise aux dernières élections par l'EELV Grégory Doucet à la barbe du ténor local et macroniste Gérard Collomb.
Dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on voyait de jeunes individus réaliser des acrobaties sur les deux principales places de la ville dans une apparente impunité. Un collectif de riverains s'était alors formé pour alerter les pouvoirs publics. Une source de la police municipale interrogée par RT France a pour sa part estimé que cette polémique focalisée sur la métropole lyonnaise résultait d'une forme de «Doucet-bashing» et a dénoncé une «controverse artificielle et politique» venue des rangs de la droite et de la majorité présidentielle.