Le 23 juillet, la section syndicale SUD Santé Sociaux de l'hôpital Édouard-Herriot de Lyon a déposé un préavis de grève qui devrait débuter le 29 juillet à 6h «pour une durée illimitée», celle-ci n'étant censée prendre fin qu'à «l'issue de négociations favorables aux revendications».
Les grévistes s'opposent à l'obligation vaccinale des soignants – annoncée par le président Emmanuel Macron le 12 juillet et devant entrer en vigueur en septembre – en demandant «le non-licenciement des agents hospitaliers non vaccinés». Cette sanction potentielle a depuis lors été rejetée par le Parlement, mais les membres du personnel refusant de se faire vacciner contre le Covid-19 risqueront une interdiction de travailler et une suspension de salaire.
Dans un courrier adressé à la direction de l'hôpital publié sur la page Facebook du syndicat, le personnel en grève réclame également que le Covid-19 soit reconnu systématiquement comme accident de travail et appelle la direction au «respect de la mission de service public accessible à tous», en s'opposant en ces termes rapportés par Le Progrès la discrimination des patients selon leur état vaccinal : «Nous refusons leur tri à l'entrée de notre établissement de santé public.»
La menace, c'est autoritaire, c'est infantilisant. C'est trop brutal
Chaïbia Khaif-Janssen, secrétaire du syndicat, s'est exprimée sur l'obligation vaccinale des soignants sur BFM Lyon : «Ça stigmatise, ça pénalise, ça punit les hospitaliers qui pendant plus d'un an et demi ont travaillé d'arrache-pied pour lutter contre cette pandémie et voilà le résultat. Le fait qu'on les menace, ça les pousse dans leurs retranchements. D'autres attendent le vaccin Sanofi, d'autres veulent attendre d'avoir un petit peu de recul par rapport aux vaccins à ARN messager, puis il y a des tas d'autres raisons. Mais la menace, c'est autoritaire, c'est infantilisant. C'est trop brutal.»