France

Obligation vaccinale pour les soignants : préavis de grève illimité déposé à l'hôpital de Montélimar

La section CGT du groupement hospitalier Portes de Provence, dans la Drôme, a déposé un préavis de grève illimité afin de s'opposer à l'obligation vaccinale des soignants. La décision n'a pas été suivie par le syndicat majoritaire de l'établissement.

«Nous avons donné un préavis de grève illimité à partir d'hier midi [...] On refuse l'obligation vaccinale, on demande plus de transparence, on manque de recul vis-à-vis de ce vaccin», a déclaré Elsa Ruillère, secrétaire adjointe de la CGT du groupement hospitalier Portes de Provence (GHPP), à Montélimar dans la Drôme, citée le 23 juillet par l'antenne locale de France Bleu.

La veille, la responsable syndicale avait commenté cette décision lors d'une intervention télévisée sur RMC, lors de laquelle elle avait entre autres dénoncé des mesures gouvernementales «discriminantes» et «sectaires».

«La majorité des agents ont une intention de grève, il y en aura dans tous les services», a assuré la syndicaliste sur France Bleu, affirmant avoir sondé ses collègues au préalable. «On a des soignants qui démissionnent, décident de se réorienter, abandonnent leur vocation. Je pose cette question au gouvernement : comment allez-vous faire si 40% des soignants démissionnent ?», a-t-elle encore interrogé. 

Le syndicat majoritaire dans l'hôpital ne suit pas la CGT

Ainsi que le rapporte de son côté France 3, la CFDT, syndicat majoritaire, a pour sa part refusé de suivre le mouvement dans l'établissement qui compte actuellement 300 à 400 personnes déjà vaccinées, sur un effectif total d'environ 2000 soignants. Selon le secrétaire de la section CFDT Nicolas Hugues, son syndicat ne peut «décemment s’opposer» à la vaccination en amont de la quatrième vague annoncée. La CFDT attend quant à elle que la direction accorde «une autorisation spéciale d’absence» en cas d’effet secondaire du vaccin.

Egalement cité par France 3, le directeur de l'hôpital a souligné qu'il ne fallait pas sous-estimer le poids de l'épidémie en France. «Je peux comprendre les questions […] néanmoins aujourd’hui la science ne peut opposer [au covid-19] que la vaccination et les gestes barrières. Je rappelle que cette maladie a paralysé le pays», a-t-il déclaré, appelant à une sensibilisation de la part des médecins sur le sujet.

Pour rappel, l'obligation vaccinale «pour tous ceux au contact des personnes fragiles» a été annoncée lors de l'allocution présidentielle du 12 juillet d'Emmanuel Macron