Le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal a annoncé qu'Emmanuel Macron s'apprêtait à réunir ce 22 juillet un «conseil de défense exceptionnel dédié à l'affaire Pegasus et à la question de la cybersécurité». «Le président de la République suit au plus près ce dossier et prend cette affaire très au sérieux», a-t-il souligné sur France Inter, en rappelant que la France poursuivait ses investigations après les révélations sur la présence des téléphones d'Emmanuel Macron parmi les cibles potentielles du logiciel espion.
La veille, le Maroc – mis en cause comme étant le commanditaire de dizaines de milliers de mises sur écoute potentielles de journalistes, militants, ou personnalités politiques au moyen du logiciel espion israélien Pegasus – avait indiqué vouloir engager des procédures judiciaires contre quiconque l'accusait d'avoir eu recours au logiciel controversé, dénonçant une «campagne médiatique mensongère, massive et malveillante».
Face aux multiples révélations liées à l'affaire Pegasus, l'Elysée s'est défendu de toute négligence, affirmant que «les téléphones du président [étaient] régulièrement changés, mis à jour et sécurisés». «Les paramètres de sécurité sont les plus restrictifs possibles et les installations d’applications et téléchargements sont bloqués», avait notamment expliqué une source proche de l'exécutif citée par l'AFP.
Jean Castex a lui assuré le 21 juillet qu'une série d'investigations avaient été lancée à la demande d'Emmanuel Macron. Il s'est refusé à d'autres commentaires sur le sujet. Selon les investigations d'un consortium de 17 médias – dont les Français Le Monde et France Info – le logiciel espion Pegasus, créé par la société israélienne NSO group, aurait permis à une dizaine d'Etats de surveiller des journalistes, des avocats, des industriels, des militants ou encore des responsables politiques de nombreux pays, dont la France.