Ce ne sont pas moins de sept organisations syndicales des sapeurs pompiers, dont la CGT, l'UNSA SDIS, FO SIS ou SUD qui ont décidé de dénoncer le 18 juillet l'obligation vaccinale dans leur profession. Contrairement aux policiers et aux gendarmes, ils devraient en effet être prochainement soumis à l'obligation vaccinale au même titre que le personnel soignant, conformément aux annonces du président de la République le 12 juillet.
Le communiqué commun aux syndicats publié le 19 juillet dit rejeter «la proposition du président de la République d'imposer la vaccination à l'ensemble des sapeurs-pompiers» qui constituerait une atteinte aux «libertés individuelles» et demandent le retrait de cette disposition. Le texte publié fustige également les modalités de licenciement prévues par le projet de loi : «La pression et la menace de suspension ne font pas partie des outils managériaux, et se situent à des années-lumière du "vacciner sans contrainte" de l'OMS», peut-on y lire.
Le communiqué rappelle également la résolution 2361 émise par le Parlement européen au début de l'année 2021, laquelle admettait que «la rapidité avec laquelle les vaccins sont mis au point peut provoquer un sentiment de défiance difficile à combattre» et recommande de «s'assurer que les citoyens et citoyennes sont informés que la vaccination n'est pas obligatoire et que personne ne subit de pressions politiques, sociales ou autres pour se faire vacciner».
Les organisation syndicales affirment toutefois ne pas s'opposer au principe de vaccination tout en appelant les parlementaires à amender le texte.
La Fédération autonome des sapeurs pompiers professionnels affirme quant à elle ne pas être «contre le vaccin» mais juge que «le fait de le rendre obligatoire pour les personnels soignants constitue une atteinte grave aux libertés individuelles.» La FA-SSP PATS y voit quant à elle «l'absence de reconnaissance du gouvernement envers [leur] profession».
Le syndicat Force ouvrière des services d'incendie et de secours (FO SIS) a publié sur son blog un billet qui dénonce les mécanismes de licenciement de personnels soignants non vaccinés comme «un outil de gestion». Le syndicat s'est également indigné de l'ingratitude du gouvernement à l'égard de la profession : «Comment peut-on imaginer remercier ainsi, ceux qui sont en première ligne depuis le début de cette épidémie [...], alors que nous avons manqué de masques et autres équipements de protection en début de cette crise sanitaire ?»