Présent sur l'antenne de Franceinfo le 15 juillet, Clément Beaune, le secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, a commenté les manifestations contre le pass sanitaire qui se sont tenues le 14 juillet et ont rassemblé plusieurs milliers de personnes.
Il a fustigé «une toute petite minorité qui se livre à la violence, qui est anti-vaccin, qui ne croit pas au progrès, ne croit pas à la raison, qui ne croit pas au débat éclairé».
«On peut avoir des désaccords, on peut avoir des débats sur le pass sanitaire sur la question du vaccin, on peut avoir des interrogations, il peut y avoir de la fatigue et de la colère. Il ne peut pas y avoir de la violence et on ne peut pas dire, pardon, n'importe quoi», a-t-il ajouté, précisant : «J'ai entendu des gens expliquer qu'on était en dictature. Les mots ont un sens dans le débat public. La violence n'est pas justifiée. L'outrance et l'excès non plus. J'aimerais qu'il y ait beaucoup de dictatures comme la France dans le monde.»
Le 14 juillet, en réaction aux annonces d'Emmanuel Macron sur l'extension du pass sanitaire et le recours massif à la vaccination, des milliers de personnes ont manifesté leur colère. Ils étaient 17 000 dans tout l'Hexagone, selon le ministère de l'Intérieur. Des cortèges se sont tenus à Paris, Toulouse, Lyon, Annecy ou encore Lille.
Certains manifestants reprochaient à Emmanuel Macron et à son gouvernement d'avoir rebroussé chemin concernant la vaccination obligatoire. Car si celle-ci n'est effectivement toujours pas obligatoire, les restrictions à venir pour ceux qui n'ont pas reçu la double injection ressemblent bien à une obligation vaccinale déguisée, ou du moins à un «petit coup de pression» pour franchir le pas, selon les termes utilisés le 13 juillet sur RTL par le chef des députés LREM, Christophe Castaner.
Clément Beaune avait lui-même déclaré le 12 mai dernier qu'il n'y aurait «pas de pass sanitaire au quotidien, pour les cafés ou les restaurants, en France». «Ce serait excessif, nous ne voulons pas d’une société à deux vitesses», ajoutait-il sur France 2, reprenant alors l'un des arguments avancés par les opposants à la mesure.