France

Présidentielle 2022 : Pécresse, Wauquiez, Retailleau et Morin veulent une primaire ouverte à droite

Alors que la direction de LR espère qu'un candidat se dégagera naturellement, ces quatre élus balayent la méthode des «sondages, dont la fiabilité est plus que jamais mise en doute» pour désigner le représentant de leur famille politique en 2022.

Les grandes manœuvres sont engagées à droite. Trois de ses potentiels candidats à la présidentielle 2022 – Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau – ont signé le 5 juillet une tribune commune dans Le Figaro pour réclamer «dès que possible» une primaire ouverte à LR et ses partis satellites.

«L'homme ou la femme providentiel que certains espéraient ne s'est pas imposé», affirment-ils dans ce texte également signé par le patron des centristes Hervé Morin. «L'équipe de France de la droite et du centre prend forme. Mais il nous manque encore un capitaine pour nous mener à la victoire», ajoutent-ils, alors qu'un très attendu bureau politique des Républicains est organisé ce 6 juillet pour se pencher sur la présidentielle.

Critiques sur la méthode envisagée par la direction de LR

Un seul candidat est actuellement déclaré à droite : Xavier Bertrand (ex-LR), qui semble aussi le mieux placé avec 18% d'intentions de vote selon un sondage Ifop publié le 4 juillet, contre 14% à Valérie Pécresse (ex-LR) et 13% à Laurent Wauquiez (LR). Mais il n'écrase pas le match, derrière Emmanuel Macron (24%) et Marine Le Pen (26%).

Pour trouver son candidat à la présidentielle de 2022, la direction de LR espère qu'une figure se dégagera naturellement, et compte se reposer pour cela sur un sondage géant portant sur 15 000 personnes qui serait organisé d'ici l'automne. Un projet remis en cause par les signataires de la tribune du 5 juillet : «Que des sondages, dont la fiabilité est plus que jamais mise en doute, fassent office de moyen de sélection de notre candidat ne peut satisfaire personne», affirment-ils, soulignant le fait que les régionales ont déjoué les scénarios élaborés à partir des études d'opinion.

Le calendrier aussi est critiqué, alors que la direction de LR compte valider ce 6 juillet le renvoi à novembre de la désignation du candidat. Il faut, selon eux, «définir rapidement le mode de désignation» car «plus vite elle sera tranchée, plus vite nous pourrons parler d'une seule voix aux Français».

Ils qualifient aussi d'«impasse» l'idée de laisser à la seule direction de LR le choix du candidat. Il faut au contraire «s'en remettre au système le plus clair, le plus démocratique : le vote». Les signataires réclament ainsi un vote «populaire, le plus large possible, ouvert à tous les sympathisants de la droite et du centre». «Prétendre qu'il ne serait pas dans l'esprit de nos institutions de choisir un candidat par un vote en amont de l'élection présidentielle est anachronique et absurde. Les racines du gaullisme commandent de nous en remettre d'abord au peuple, plutôt qu'aux sondeurs et commentateurs», soulignent les quatre signataires.