France

«Nous ne reviendrons pas au Front national» : Marine Le Pen veut diriger un parti de gouvernement

La présidente du Rassemblement national réélue dans son fauteuil à la direction du parti a prononcé à l'issue du congrès un discours rassembleur en vue de l'échéance électorale de 2022 et a affirmé sa volonté de diriger un parti présidentiable.

Le 4 juillet, dans son discours de clôture d'un congrès au cours duquel elle a été reconduite à la tête du Rassemblement national, Marine Le Pen a affirmé  : «Avec tout le respect que nous avons pour notre propre histoire, nous ne reviendrons pas au Front national. Nous avons su nous affranchir d'une immaturité politique peu compatible avec des ambitions nationales et donner à notre mouvement les qualités nécessaires à un parti de gouvernement.»

Marine Le Pen, qui a été largement réélue à la tête du RN réunissant plus de 98% des suffrages, s'est déclarée «déterminée» en vue de la présidentielle, alors que le parti était réuni en congrès à Perpignan après la déception des élections régionales.

S'adressant à la presse avant son discours, elle s'est déclarée «extrêmement combative et déterminée» et pas du tout «découragée» pour la présidentielle. «Je n’ai pas de doute sur ce qui est nécessaire de faire pour la France», a-t-elle ajouté. 

«Rien n'est perdu, il y a encore un chemin», avait assuré le 3 juillet le numéro deux du parti Jordan Bardella, très applaudi et devenu le 4 juillet le «premier vice-président» du parti. 

Ce dernier sera amené à remplacer en septembre Marine Le Pen à la tête du parti le temps de la campagne. Le maire de Perpignan Louis Aliot, qui convoitait aussi cette fonction, a été nommé vice-président, tout comme le maire d'Hénin-Beaumont Steeve Briois.

Regardant vers l'avant, la présidente du RN a encore ajouté : «La mise en œuvre du changement tellement attendu dépend de la volonté du chef et de son tempérament. Ce tempérament, je crois l’avoir.»