France

«Une reprise de virilité» ou «la disparition» : Jean-Marie Le Pen s'exprime sur l'avenir du RN

Le fondateur et ex-président du FN a commenté les résultats des élections régionales en estimant que sa fille Marine Le Pen devait retrouver «les accents des combats précédents», faute de quoi elle risquerait de «progressivement s’effacer».

Jean-Marie Le Pen a souhaité que le Rassemblement national (RN) – son ancien parti présidé par sa fille Marine Le Pen et qui tiendra son congrès les 3 et 4 juillet – retrouve sa «virilité», sans quoi celui-ci courrait à sa «disparition», selon l'ancien député âgé de 93 ans. 

Dans son Journal de bord vidéo diffusé ce 30 juin, celui qui a dirigé près de 40 ans le Front national (FN) s'est exprimé en ces termes : «Aujourd’hui, ou Marine Le Pen revient aux fondamentaux – qui ne consiste pas seulement à les énoncer mais à les faire vivre – sur l’immigration, l'insécurité, sur la crise démographique mondiale [avec] une reprise de la virilité, de la netteté des positions [...], ou [ce sera] la disparition.» 

Le FN n’avait de chances de succès que sous une forme alternative au système

«Ou bien Marine Le Pen retrouve les accents des combats précédents, ou bien elle va progressivement s’effacer», a ajouté le cofondateur du FN, qui estime que dernier n’avait «de chances de succès que sous une forme alternative d'un système qui était condamné et rejeté par le pays dans le fond».

Au congrès du RN qui se tiendra dans quelques jours à Perpignan (Pyrénées-Orientales), la présidente du parti aura «une obligation, de préciser ses positions et de revenir aux positions qui avaient fait la force et l’espérance de croissance du FN», a insisté Jean-Marie Le Pen. Pour lui, «le congrès devrait être le moyen d’afficher un redressement politique, intellectuel, moral».

Je pense que la délepénisation a été une faute politique et se traduit par un échec électoral

L'ancien patron du FN a répété que la «délepénisation» du parti duquel il a été exclu en 2015 avait été une «faute politique» qui s'est traduite par un «échec électoral» aux régionales, «et peut-être [par] des échecs électoraux [à venir] si cette position était maintenue», a prophétisé Jean-Marie Le Pen. Celui-ci attribue également ce revers électoral au changement de nom, qui fut déjà selon lui «une forme de recul». «La politique d’adaptation, de rapprochement du mouvement par rapport au pouvoir, à la droite ordinaire même, a été sanctionnée sévèrement [par les électeurs]», a-t-il conclu.