France

L'homme qui a giflé Emmanuel Macron interjette appel de ses condamnations complémentaires

L'homme qui avait giflé le Président de la République le 8 juin lors d'un déplacement dans la Drôme a interjeté appel le 21 juin de ses condamnations complémentaires, telle que l'interdiction définitive d'exercer dans la fonction publique.

Damien Tarel, l'homme condamné à quatre mois de prison ferme pour avoir giflé le président français Emmanuel Macron dans la Drôme, a fait appel des peines complémentaires qui lui ont été infligées, a appris l'AFP le 21 juin auprès de la cour d'appel de Grenoble. L'homme de 28 ans, écroué depuis son procès du 10 juin, accepte sa condamnation à de la détention mais conteste les autres peines auxquelles le tribunal correctionnel de Valence l'a astreint, selon la même source, confirmant une information de la radio France Bleu Drôme Ardèche.

Outre la peine de 18 mois de prison, dont 14 mois avec sursis, assortie d'un mandat de dépôt, le tribunal avait prononcé à son encontre une interdiction définitive d'exercer dans la fonction publique, l'interdiction de détenir une arme pendant cinq ans et la privation des droits civiques, civils et familiaux pour trois ans. Damien Tarel avait également été soumis à une obligation de travail ou de formation.

Le parquet, qui avait demandé à l'audience 18 mois de prison ferme, a formé un appel incident (en réaction à l'appel du condamné), a précisé la cour d'appel, en ajoutant que la date de cette nouvelle audience n'avait pas été fixée.

En marge d'un déplacement d'Emmanuel Macron à Tain-L'Hermitage, le 8 juin, ce passionné du Moyen Age avait frappé le Président de la République au visage au cri de «Montjoie Saint-Denis», provoquant une importante vague de protestations au sein de la classe politique. Le Président de la République avait quant à lui qualifié le geste d'«acte imbécile et violent». Présenté à l'audience de comparution immédiate deux jours après les faits, Damien Tarel, cet homme sans emploi et vivant du RSA, selon le procureur de la République Alex Perrin aurait reconnu lors de sa garde à vue des «convictions politiques traditionnelles de droite ou d'ultra-droite».

Il avait évoqué un geste «impulsif» au moment où Emmanuel Macron s'était approché de lui, se sentant parcouru d'un «sentiment d'injustice» du fait de sa proximité des «"gilets jaunes" dont la voix n'est plus entendue».