Le ministère de la Santé émet une alerte et veut rappeler 17 millions de masques FFP2, particulièrement utilisés contre la propagation du Covid-19. C'est la présence de graphène qui inquiète, car il pourrait s'agir d'un élément toxique. Cette substance, qui est une structure particulière du carbone, avait pourtant été présentée par les industriels et le Centre national de la recherche scientifique comme ultrarésistante, ultralégère, imperméable et possédant des propriétés antivirales.
Néanmoins, ce nanomatériau serait également susceptible de provoquer de difficultés respiratoires en cas d’inhalation de particules. Les autorités canadiennes ont ainsi procédé au rappel de millions de masques le 25 mars, en invitant ceux ayant «porté un masque contenant du graphène» et ayant des symptômes tels qu'un «essoufflement nouveau ou inexpliqué, un malaise ou de la difficulté à respirer» à consulter un médecin. Sur le site du gouvernement du Canada, les études disponibles révèlent que l’inhalation de particules de graphène pourrait causer «une toxicité pulmonaire précoce chez les animaux». Chez l'homme, il n'y a cependant pas consensus sur le risque d’inhalation. Celui-ci dépendrait de la quantité de graphène présente dans les masques, du type de produit utilisé et du temps d’exposition, souligne l'Obs.
En avril 2020, le gouvernement avait commandé près de 60 millions de masques FFP2 à la Chine. 17 millions d'entre eux ont été distribués aux soignants et comporteraient ce défaut, comme l'a révélé Santé publique France le 25 mai 2021 puis l'Agence régionale de santé d'Ile-de-France.
La présence de graphène n'aurait en fait pas été détectée par l'Agence nationale de sécurité du médicament en avril 2020. Plus de 40 millions de ces masques sont aujourd'hui stockés.