France

Lyon : des menaces de mort visant la police taguées sur une école après l'assassinat d'Eric Masson

«Balle dans le front pour Eric Masson. Prochaine cible BST [brigade spécialisée de terrain] du 8e» : un tag faisant référence au meurtre d'un policier à Avignon et appelant à tuer ses collègues a été découvert ce 10 mai à Lyon.

Le 10 mai, un tag peint en blanc sur un mur du groupe scolaire Jean Mermoz appelant à agresser la police a été découvert dans la rue du Professeur Ranvier, située dans le VIIIe arrondissement de Lyon. «Balle dans le front pour Eric Masson, prochaine cible : BST du 8e», est-il écrit. 

L'auteur fait ouvertement référence au policier tué le 5 mai à Avignon lors d'une opération antidrogue et invite à agresser la Brigade spécialisée de terrain (BST) du VIIIe arrondissement lyonnais, relevant de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP), qui travaille notamment sur des affaires liées au trafic de stupéfiants. D'après l'AFP, une enquête a été ouverte.

Sur Twitter le 10 mai, le Syndicat majoritaire des cadres de la sécurité intérieure (SCSI) a dénoncé un acte «immonde» et appelé à arrêter au plus vite «ce déchaînement de haine anti-flic» .

L'antenne départementale du syndicat Unité SGP Police a également réagi en regrettant cette «haine et [cette] violence chaque jour contre la police nationale». «Les menaces, c'est devenu notre quotidien», a déclaré le secrétaire régional du syndicat policier Alliance Pierre Tholly auprès de l'AFP.

Le VIIIe arrondissement de Lyon, un quartier de reconquête républicaine (QRR)

Il y a trois ans, le VIIIe arrondissement de Lyon a été intégré aux 15 premiers quartiers de reconquête républicaine (QRR), dispositif national visant notamment à mieux lutter contre le trafic de stupéfiants en affectant davantage de moyens policiers. 

Eric Masson, 36 ans, a été tué par balles le 5 mai à Avignon alors qu'il participait à une opération antidrogue sur un point de deal dans le centre-ville d'Avignon. Quatre personnes soupçonnées d'être liées au meurtre ont été interpellées le 9 mai, a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.