Depuis le Portugal où il est en déplacement, le chef de l'Etat Emmanuel Macron a assuré ce 8 mai qu'il était «aux côtés» de la famille du brigadier Eric Masson, 36 ans, tué par balles le 5 mai lors d'une intervention sur un point de deal de drogue à Avignon. Le président de la République a affirmé que «c'est une réalité de dire qu'il y a de la violence dans la société et qu'elle enfle».
Il a apporté son «soutien sans faille à toutes nos forces de sécurité intérieure», ajoutant que «c'est la nation tout entière qui était aux côtés de la famille de notre policier et je voudrais ici leur apporter notre affection, notre soutien». «Ces sujets sont trop importants pour notre société et la considération que j'ai à la fois pour M. Masson, sa famille et tous ses collègues, font que je n'ai envie de tomber dans aucune forme d'instrumentalisation nauséabonde», a-t-il développé.
«Le rôle chaque jour de nos policiers est rendu plus difficile par cette violence. Nous avons connu des attaques terroristes contre les policiers, nous voyons aussi aujourd'hui le très grand danger de leurs interventions quand il s'agit de lutter contre les stupéfiants, quand il s'agit parfois de maintenir l'ordre public», a-t-il poursuivi. «Donc, il nous faut continuer d'avancer pour que la réponse pénale soit au rendez-vous de la réalité de la société et de son évolution, et qu'aussi les équipements, la protection de l'intervention soient à ce rendez-vous», a-t-il ajouté.
Le fait que le président ne se soit pas exprimé officiellement sur ce décès avait été souligné par les syndicats de policiers. La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, avait de son côté dépeint Emmanuel Macron en «président qui n'a eu de cesse que de se complaire dans une forme de laxisme, de désordre, dont l'ensemble des Français sont victimes».