France

Policier tué par balles à Avignon : LR et RN exhortent le gouvernement à agir

Des responsables politiques de gauche comme de droite ont dit le 6 mai leur émotion au lendemain de la mort d'un policier, tué en intervention à Avignon. Les Républicains et le Rassemblement national pointent le manque d'action du gouvernement.

Après le meurtre par balles d'un fonctionnaire de police en plein centre-ville d'Avignon (Vaucluse) le 5 mai, tué alors qu'il venait mettre fin à des nuisances à proximité d'un point de trafic de stupéfiants, la classe politique réagit, parfois vivement, et porte le fer dans le rein d'un des points les plus faibles du quinquennat d'Emmanuel Macron : la sécurité intérieure, surtout lorsqu'elle est confrontée à une réplique pénale jugée insuffisante.

«Un de plus. En plein jour. Sans sursaut, sans réarmement pénal, la "vie paisible" [expression d'Emmanuel Macron] ne sera qu’un vain slogan», a ainsi tweeté le patron des députés LR Damien Abad.

«La priorité absolue doit être d’opérer une révolution pénale pour rétablir l’autorité de l’Etat et faire reculer cette sauvagerie», a abondé celui des sénateurs LR Bruno Retailleau, tandis que le député LR Eric Ciotti a accusé le gouvernement de «regarder ailleurs» alors que «la France sombre chaque jour de plus en plus dans le chaos».

Le président (ancien LR) de la région Hauts-de-France et candidat à la présidentielle Xavier Bertrand a réclamé que «le criminel [soit] puni avec la plus grande sévérité».

«Tué alors qu’il assurait sa mission et nous protégeait. Jusqu’à quand cette insupportable inversion des valeurs ?», a interrogé Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. 

«Contre les voyous : la guerre doit être totale»

La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen s'est dite «en colère» et a exhorté sur Twitter : «J’apprends le décès d’un membre de nos forces de l’ordre, dans le cadre d’une opération anti-stupéfiants à Avignon. Je suis en colère et plus que jamais avec notre police nationale et leurs familles. Il est urgent que l’Etat les protège.»

Pour le numéro deux du RN Jordan Bardella, ce meurtre révèle «une autre forme de séparatisme : celui des zones de non-droit, où la Justice ne fait plus peur. Si on ne change pas radicalement notre politique pénale, nous resterons condamnés à subir.»

«Contre les voyous : la guerre doit être totale», a lancé, martial, le président de Debout la France Nicolas Dupont Aignan.

Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a cherché à expliquer sur Twitter : «Le meurtre d'un malheureux policier provoque une fois de plus ma mise en cause par des policiers d'extrême droite. Un homme est tué du fait de trafics de drogue. Honneur à la victime. Guerre aux trafiquants. Pas de récupération politicienne.»

Le maire écologiste de Grenoble Eric Piolle, souvent pointé du doigt pour les démêlés sécuritaires de sa ville, a exprimé sa «pensée fraternelle» aux «équipiers» du policier, «mobilisés chaque jour pour notre sécurité dans des conditions souvent difficiles».