«Je suis candidate de la majorité présidentielle, la majorité présidentielle sera représentée au 1er tour [des élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur]», a fait savoir ce 7 mai sur France Info Sophie Cluzel, alors que le Premier ministre avait pourtant annoncé cinq jours auparavant le retrait de sa liste au profit d'une alliance avec le candidat LR Renaud Muselier.
Regrettant que la réponse de Jean Castex à la main tendue de Renaud Muselier, le président LR sortant de la région, ait «déchaîné quelques égos masculins» dans l'état-major parisien des Républicains, la secrétaire d'Etat aux personnes handicapées a indiqué qu'à ce stade sa liste était «ouverte à toutes les forces démocratiques et progressistes».
«La majorité présidentielle sera représentée au premier tour, ça ne changera plus [...] je veux que ce soit très clair», a insisté Sophie Cluzel, en précisant que sa liste ne serait pas forcément réservée aux Marcheurs. «Aujourd'hui, Renaud Muselier porte une liste, mais je vous dis que la majorité présidentielle sera représentée», a-t-elle ajouté. «Je parle avec Christian Estrosi, je parle avec Hubert Falco, comme avec tous les gens de la société civile qui m'ont rejointe», a-t-elle souligné, en référence aux maires de Nice et de Toulon qui ont annoncé cette semaine leur départ des Républicains.
Interrogée sur la condition posée par Renaud Muselier, qui avait expliqué en début de semaine qu'elle pourrait le rejoindre sur sa liste si elle quittait le gouvernement, Sophie Cluzel a insisté sur le fait qu'elle était contre le fait de poser des conditions d'exclusion. «Je ne demande à personne des conditions pour entrer sur ma liste», a-t-elle ainsi martelé, taclant au passage «les apparatchiks parisiens» des Républicains qui ne partagent pas son point de vue.
La secrétaire d'Etat a toutefois fait savoir que dans l'optique du second tour, elle était en faveur d'«un barrage total au Front national [sic]». «Nous serons tous debout contre ce parti de la division nationale», a-t-elle affirmé, au sujet du Rassemblement national, en refusant cependant de parler de «retrait» de sa liste entre les deux tours.