France

Les députés adoptent le projet de loi Climat en première lecture

Défendu bec et ongles par la majorité, décrié par les écologistes, le projet de loi Climat a finalement été adopté en première lecture ce 4 mai par l'Assemblée nationale. Le texte est attendu au Sénat courant juin.

Le 4 mai, une majorité de députés (332 voix contre 77 et 145 abstentions) ont adopté en première lecture le projet de loi Climat défendu par la majorité présidentielle, mais décrié par la gauche et les écologistes. 

Le 26 mars, 230 personnalités politiques avaient déjà dénoncé un texte qui ne serait, selon eux, pas à la hauteur de l'urgence climatique. Plusieurs parlementaires étaient d'ailleurs présents au début de la manifestation parisienne du 28 mars dont le chef de file de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon, la présidente de Génération écologie Delphine Batho ou le député ex-La République en marche (LREM) Cédric Villani. Une nouvelle «marche climat» est annoncée pour le 9 mai.

Dans l'hémicycle, la gauche a ainsi dénoncé le texte, à l'instar du député socialiste (PS) Guillaume Garaud, qui a constaté une «autosatisfaction» du gouvernement. Le communiste (PCF) Hubert Wulfranc a pour sa part regretté un «empilement de mesures anecdotiques» tandis que l'écologiste (Génération écologie) Delphine Batho a considéré que le projet gouvernemental n'était «pas à la hauteur de l'urgence» climatique. C'est une loi «de communication», a également fustigé l'élu LFI Loïc Prud'homme.

A l'inverse, la ministre LREM de la Transition écologique Barbara Pompili, ancienne cadre d'Europe Ecologie – Les Verts,  a dit être «fière d'avoir porté ce texte ambitieux devant [les députés]» et les a remerciés «de l'avoir enrichi au long des discussions».

L'élargissement de la prime à la conversion aux vélos électriques, la suppression de certaines lignes aériennes intérieures en cas d'alternatives de moins de 2h30 en train, la création d'un délit d'écocide ou l'interdiction de la mise en location des logements «passoires thermiques» en 2028 font partie des mesures phares du projet de loi. Celui-ci est inspiré de la Convention dite «citoyenne» pour le climat.

Quant aux parlementaires Les Républicains, ils ont majoritairement choisi l'abstention, promettant la défense d'une «écologie positive» lors de la présidentielle 2022. Les élus du Rassemblement national se sont également abstenus.

Le texte doit désormais passer au Sénat. La suite de ces débats aura lieu en juin.