Après sa garde à vue le 9 avril 2021 en compagnie du collectionneur Pierre-Jean Chalençon dans le cadre de l'enquête ouverte par le parquet de Paris pour «mise en danger de la vie d'autrui et travail dissimulé», le chef Christophe Leroy s'est expliqué le 10 avril au sujet des dîners clandestins présumés organisés au palais Vivienne, à Paris, en dépit des restrictions imposés par la pandémie de Covid-19, reconnaissant sur BFMTV «une erreur», mais niant avoir servi des membres du gouvernement.
«Je n'aurais pas dû le faire et si je suis condamné pour cela, je ferai face», a-t-il déclaré, tout en affirmant, «droit dans les yeux, qu'il n'y a eu aucun membre du gouvernement, pas plus des ministres que des secrétaires d'Etat ou autres». Le chef a également insisté sur le fait que selon lui, «juridiquement», les dîners qu'il proposait ne se déroulaient pas dans le cadre d'un restaurant. Il a précisé que son Leroy's Business Club était un «club privé», qu'il a «structuré en juin 2020 et ça a commencé à prendre à la fin de l'année 2020».
Il n'y a jamais eu plus de six personnes autour d'une table
Dans un billet de blog en décembre 2020, le critique gastronomique Gilles Pudlowski, qui y a mangé, écrivait qu'il s'agissait du «seul "restaurant" ouvert à Paris ces temps-ci». «On met le "restaurant" entre guillemets, car il s’agit d’un club privé dans un lieu réservable pour deux, quatre, six personnes», ajoutait le journaliste.
Un argumentaire étayé par Christophe Leroy sur BFMTV : «On paie un forfait minimum de 130 euros pour passer la porte, si j'ai validé l'invitation, qu'on mange un plat ou qu'on boive un verre d'eau.» Selon le chef, «les clients qui viennent sont des gens que je connais, de réseau en réseau, c'est comme un parrainage» et qu'en «période de Covid-19, il n'y a jamais eu plus de six personnes autour d'une table», preuve selon lui qu'il s'agit d'un club privé et pas d'un restaurant.
«Tous les documents ont été donnés aux enquêteurs», a-t-il soutenu, ajoutant n'avoir «enfreint aucune règle». «Il n'y a rien de grave, je n'ai tué personne, je n'ai volé personne», a poursuivi Christophe Leroy, avant de demander si «ça mérite ce tollé médiatique».