L'ancien député européen Philippe de Villiers a eu des mots tranchants à l'égard du président Emmanuel Macron, le 10 avril sur BFMTV. En tournée promotionnelle pour son essai Le jour d'après (éd. Albin Michel), le fondateur du Puy du Fou a estimé, au sujet du sort des indépendants durant la crise sanitaire, que le chef de l'Etat «s'en fout qu'on crève» et qu'il «s’occupe de sa réélection».
«Il y a de la contamination dans le métro, dans les grands espaces qui sont préservés. Dans les trains, par exemple. Mais on ne touche pas à la dame SNCF. Le petit commerçant qui est en train de crever, on s'en fout. C'est très grave», a développé celui qui a eu un temps l'oreille du président. Fin mai 2020, il avait notamment remercié «Emmanuel Macron de son message chaleureux» et «d'avoir transféré le dossier du Puy du Fou au Conseil de Défense», après la décision de l'Elysée de rouvrir à l'époque les parcs dans certaines zones moins touchées par le coronavirus. Une partie de l'opposition à gauche y avait vu une forme de favoritisme à l'égard de l'entrepreneur culturel vendéen.
Quand votre nom est associé à un malheur vous partez avec le malheur
Mais les temps ont changé et l'ancien président du Mouvement pour la France ne passe désormais plus rien au chef de l'Etat, qu'il juge en incapacité d'être candidat à sa réélection en 2022 : «J'ai du mal à penser qu'Emmanuel Macron puisse se représenter. Il ne pourra pas. Quand vous avez enfermé un peuple pendant un an, le peuple s’en souvient et ce n'est pas un bon souvenir. C'est humain. [...] Quand votre nom est associé à un malheur vous partez avec le malheur», a-t-il expliqué sur BFMTV.