France

Classement de l'enquête contre Francis Lalanne, qui appelait à «mettre l'Etat hors d'état de nuire»

Le parquet de Paris a classé sans suite l'enquête pour «provocation à la commission d'atteintes aux intérêts fondamentaux de la Nation» ouverte fin janvier contre Francis Lalanne, qui avait appelé, notamment, «à mettre l'Etat hors d'état de nuire».

L'avocat de Francis Lalanne, Emmanuel Ludot, a indiqué ce 1er avril à l'AFP que l'enquête ouverte fin janvier contre le chanteur avait été classée sans suite.

A la suite de la publication d'une tribune sur le site en ligne France Soir le 22 janvier, le parquet avait ouvert une enquête contre Francis Lalanne pour «provocation à la commission d'atteintes aux intérêts fondamentaux de la Nation», confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) qui avait entendu le chanteur le 5 février.

L'infraction a été jugée insuffisamment caractérisée par le parquet, rapporte Emmanuel Ludot. «Le parquet ne veut pas mettre d'huile sur le feu. Je fais un parallèle avec Corinne Masiero. C'est la même démarche : un cri d'alarme sur la situation actuelle des artistes et des intermittents du spectacle», a fait valoir l'avocat auprès de l'AFP, en référence au classement sans suite du signalement de plusieurs députés, qui accusaient la comédienne Corinne Masiero d'exhibition sexuelle lors de la 46e cérémonie des César.

Dans sa tribune intitulée «J'appelle», le chanteur se piquant de politique Francis Lalanne déclarait : «Il faut à présent mettre l'Etat hors d'état de nuire au peuple français» et demandait la «destitution» du président de la République Emmanuel Macron. «J'appelle les plus hauts dignitaires de l'armée française à venir au secours du peuple et à faire cesser le trouble social et politique dont souffre depuis trop longtemps la Nation», écrivait-il aussi.

«Le chef de l'Etat et son gouvernement s'essuient les pieds sur le Droit républicain comme sur un paillasson [...] il faut à présent mettre en demeure les structures de l'Etat de faire cesser le trouble manifestement illicite infligé à la Nation par son gouvernement», ajoutait-il. Et d'argumenter : «Le gouvernement est en train de commettre insidieusement un coup d'Etat au nom de la Covid ; et s'apprête à instituer la tyrannie comme un avatar de la République, à l'insu du peuple français.»