France

Gabriel Attal concède des «erreurs» de l'exécutif durant la crise sanitaire

Le porte-parole Gabriel Attal, interrogé sur l'absence de mea culpa du président de la République concernant la gestion de l'épidémie, admet à présent des «erreurs» à propos des attestations de déplacement.

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a admis ce 31 mars des «erreurs» dans la gestion de l'épidémie, notamment sur l'attestation pour les déplacements. Un aveu fait en réponse à une question portant sur le refus par Emmanuel Macron de tout «mea culpa» après avoir décidé fin janvier de ne pas reconfiner.

Le président doit s'exprimer ce 31 mars à 20h à la télévision pour annoncer de nouvelles mesures destinées à freiner l'épidémie de Covid-19. Le 25 mars, il avait estimé avoir «eu raison de ne pas reconfiner la France» fin janvier.

«On a toujours regardé avec lucidité et humilité la gestion de cette épidémie. Il y a des choses qui ont été réussies. Il y a des points qui l’ont moins été. Il y a eu des erreurs probablement. Je crois que l’important, c'est de le reconnaître», a déclaré le représentant du gouvernement interrogé à ce sujet à l'issue du conseil des ministres.

«Il y a quelques jours ou quelques semaines, dans l’épisode autour de l'attestation, on sait reconnaître quand il y a des choses qui ne vont pas», a-t-il ajouté, en référence à l'attestation que le gouvernement voulait mettre en place pour les sorties limitées à 10 kilomètres autour de chez soi, dans les 19 départements confinés. 

Le fait d’avoir refusé de mettre notre hôpital en situation de trier les malades, le fait de continuer à accélérer notre campagne de vaccination, nous permet d’avoir une lumière au bout du tunnel

Critiquée pour sa complexité, cette attestation avait été aussitôt simplifiée. Elle n'est finalement nécessaire que pour les déplacements durant le couvre-feu (de 19h jusqu'à 6h), et pour ceux qui dépassent les dix kilomètres autour du domicile.

Gabriel Attal a rappelé que la pandémie était «un drame mondial» et que «ce que recherchent la France, […] et tous les pays du monde, c’est à limiter au maximum [son] impact. L’impact sanitaire évidemment, mais aussi l'impact sur le moral de nos compatriotes, l’impact sur l’éducation de nos enfants, l’impact sur l’activité économique».

Il a fait valoir «la cohérence» de l'action du gouvernement depuis un an, «le fait d’avoir refusé depuis le début de cette crise de mettre notre hôpital en situation de trier les malades, le fait de continuer à accélérer notre campagne de vaccination, qui nous permet d’avoir une lumière au bout du tunnel».