France

Baisse de la menace terroriste : la France réduit ses effectifs de l'opération Sentinelle

Le nombre de militaires déployés dans le cadre de l'opération Sentinelle va passer de 7 000 à 3 000. Cette réduction d'effectif suit une baisse de la menace terroriste, Vigipirate étant passé du niveau «urgence attentat» au niveau «risque attentat».

Révélé par le blog d'information spécialisé Le Mammouth (tenu par le journaliste Jean-Marc Tanguy), le nombre de militaires déployés en France dans le cadre de l'opération Sentinelle va revenir à 3 000 contre 7 000 aujourd'hui.

Cette réduction de voilure fait suite à la baisse du niveau d'alerte Vigipirate sur le territoire national depuis début mars. Si le niveau actuel implique un «risque attentat», attestant d'une menace importante, le niveau précédent, «urgence attentat», était le plus élevé.

Dans le cadre de Sentinelle, le président Emmanuel Macron avait annoncé fin octobre le passage de 3 000 à 7 000 hommes après l'attaque «terroriste islamiste» survenu dans la basilique Notre-Dame de Nice qui avait fait trois morts. «Sentinelle est un poids à gérer. Nous sommes en train de l'adapter», a par ailleurs confié le 15 mars le commandant des forces terrestres, le général Vincent Guionie, lors d'une rencontre avec quelques journalistes à Lille.

«Les armées restent impliquées dans la durée dans la lutte antiterroriste [sur le territoire national mais] cette implication doit être en permanence adaptée à la menace», a-t-il expliqué.

L'armée de Terre se prépare à des conflits futurs plus durs

«1 500 [soldats] déployés dans le cadre de Sentinelle ne pose pas de difficulté, 3 000, ça se gère, 7 000 on peut le tenir mais ça créé une vraie contrainte», a-t-il par ailleurs souligné, précisant que l'armée de Terre se préparait à des conflits futurs plus durs, dits de haute intensité, ce qui nécessite un volume important d'hommes et d'équipement.

L'opération Sentinelle est un dispositif très réactif et l'armée de Terre est en capacité de renforcer ou d'ajuster les moyens à la demande du gouvernement. Quelque 4 000 militaires peuvent être déployés dans un délai de quelques jours, dont 1 000 en moins de 48 heures.

Déployé au lendemain des attentats de janvier 2015 en France pour faire face à la menace terroriste et protéger les «points sensibles» du territoire, le dispositif Sentinelle avait déjà atteint les 7 000 hommes entre 2015 et 2017.

Les effectifs étaient par ailleurs montés à 10 000 par deux fois : après les attentats de janvier 2015 à Paris, et après l'attentat de Nice sur la promenade des Anglais en juillet 2016.