France

Reprise de la mobilisation contre la loi Sécurité globale avant l'examen du texte au Sénat

Les opposants au projet de loi «Sécurité globale», qui va être examiné en séance plénière au Sénat à partir du 16 mars, ont manifesté en régions, notamment à Bordeaux, Montpellier, Toulouse, ou encore Lyon.

Les organisations de défense des libertés et syndicats de journalistes ont repris ce 13 mars leur mobilisation contre la proposition de loi sur la «sécurité globale», avant le début de l'examen du texte en séance plénière au Sénat, le 16 mars.

Les opposants à ce projet de loi controversé avaient appelé à des manifestations à Beauvais, Montpellier, Limoges, Strasbourg, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Mulhouse, Perpignan.

Selon l'AFP ils étaient plusieurs centaines de manifestants à Lyon (400 selon la préfecture, 750 selon les organisateurs). «Nous ne voulons pas de ces lois liberticides et nous sommes toujours là pour le dire», a déclaré sur la scène installée sur la place Bellecour Georges Mounier, de la Ligue des Droits de l'Homme.

«On se rend compte aujourd'hui d'une véritable dérive autoritaire du gouvernement qui essaie de museler toute contestation, ce qui est extrêmement préoccupant», a estimé auprès de l'AFP Charles, porte-parole du mouvement écologiste Alternatiba.

Les manifestations en régions doivent se poursuivre jusqu'au 19 mars, tandis que le 16 mars, des rassemblements auront lieu devant le Sénat à Paris et les préfectures ou sous-préfectures en régions. En outre, la coordination appelle les opposants au texte à participer aux marches organisées le 20 mars par «des collectifs de familles et victimes de violences policières», notamment celle prévue à Paris.

Déjà adoptée par les députés, cette proposition de loi très controversée (notamment pour son article 24 qui vise à pénaliser la diffusion malveillante de l'image des policiers, mais aussi pour d'autres dispositions majeures, touchant notamment à la police municipale) est arrivée le 3 mars en commission au Sénat. Elle sera discutée en séance plénière par la Haute assemblée du 16 au 18 mars.

Des centaines d'amendements ont été déposés et l'article 24 a été totalement réécrit en commission, mais certains opposants au projet de loi y voient une «réécriture de façade» de ce texte, dont ils dénoncent le caractère «autoritaire».