France

Des députés proposent 56 propositions pour lutter contre le racisme

Vingt parlementaires de toutes tendances ont rédigé un rapport sur la lutte contre le racisme. Parmi leurs nombreuses propositions : un musée d'histoire de la colonisation ou l'extension du dépôt de plainte en ligne aux victimes de racisme.

La députée de La République en marche (LREM) Caroline Abadie a rendu le 9 mars à l'Assemblée nationale son rapport en tant que rapporteur, concernant la mission d'information sur «l'émergence et évolution des différentes formes de racisme».

Vingt parlementaires faisaient partie de cette mission, présidée par Robin Reda (Les Républicains – LR). Elle était composée de 12 LREM, deux MoDem, deux LR, un parlementaire de l'UDI, une élue de La France insoumise, une socialiste et une de la droite radicale non-inscrite.

250 pages tentent d'apporter des réponses sur les différents problèmes que traversent la France dont l'antisémitisme. Cinquante-six recommandations sont proposées au gouvernement. Parmi celles-ci, la mission propose la mise en place de stèles en mémoires «aux héros qui ont pu lutter contre l'esclavage et la colonisation», l'augmentation de l'enveloppe de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) en la passant de sept à dix millions d'euros et de renforcer son rôle, l'amélioration de la réponse pénale avec, notamment, une hausse des moyens humains dont disposent les «référents égalité diversité» dans les rangs des forces de l'ordre ou de permettre aux victimes de racisme, d’antisémitisme et de discrimination de déposer plainte en ligne.

Sans vouloir mettre en place le récépissé, la mission propose en outre d'envisager un contrôle du cadre légal des contrôles d'identité. Autre mesure phare : la mission souhaite la création d'un musée d'histoire de la colonisation en France. «Toutes les histoires de France doivent être assumées [...] celles qui font polémiques [...] pourraient être utilement regroupées dans un musée [afin qu'elles] puissent trouver un peu de sérénité», a déclaré Caroline Abadie dans des propos rapportés par L'AFP, lors d'une visioconférence le 10 mars.

Les préconisations doivent permettre d'apporter une «réponse universaliste déterminée» au niveau, juge-t-elle, «extrêmement préoccupant» du racisme et de l'antisémitisme en France.