France

Un confinement le week-end écarté en Ile-de-France et en région PACA

Selon plusieurs médias, le président de la République a décidé de ne pas reconfiner le week-end les régions parisienne et marseillaise. Mais le Premier ministre devrait annoncer le 4 mars ce type de mesure pour le Pas-de-Calais.

Emmanuel Macron aurait tranché le 3 mars, au cours d'un Conseil de défense sanitaire, au sujet du reconfinement le week-end de plusieurs zones du territoire soumise à une augmentation de la circulation du Covid-19. L'Ile-de-France et les Bouches-du-Rhône devraient échapper à la mesure, selon l'AFP, Le Monde, Le Point, Le Figaro ou encore France Info.

Ces différents médias affirment qu'un seul département est certain d'être reconfiné pour les prochains week-ends : le Pas-de-Calais, en accord avec les élus locaux. Le Premier ministre Jean Castex et le ministre de la Santé Olivier Véran devraient d'ailleurs l'annoncer ce 4 mars au cours d'une conférence de presse. La durée de la mesure n'est pas encore arrêtée, alors que le préfet du Pas-de-Calais a proposé le 2 mars un confinement du département pour les trois prochains week-ends.

Selon France Info, le chef du gouvernement pourrait dresser au cours de son intervention «une nouvelle liste des départements sous surveillance renforcée, avec des entrées et des sorties dans la liste actuelle des vingt départements» sous surveillance (toute l’Ile-de-France, le Rhône, les Bouches-du-Rhône, le Var, les Alpes-Maritimes, le Nord, l’Oise, le Pas-de-Calais, la Somme, la Drôme, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle et l’Eure-et-Loir).

Outre le Pas-de-Calais, «un ou deux autres» départements pourraient être soumis à cette nouvelle restriction, selon Le Monde qui cite une source au sein de l’exécutif. Dans les 20 départements surveillés, certains ont vu leur taux d'incidence monter en flèche. Le Pas-de-Calais donc, mais aussi la Seine-Saint-Denis, qui dépassent les 400 cas pour 100 000 habitants sur sept jours, nettement au-dessus du seuil d'alerte maximale fixé à 250 par les autorités sanitaires. A Dunkerque (Nord), où un confinement localisé a déjà été mis en place (ainsi que sur le littoral des Alpes-Maritimes), il a dépassé le millier.

Un confinement national ou le week-end n'est pour nous qu'un dernier recours

En ce qui concerne l'Ile-de-France, la télévision publique explique l'abandon de l'idée d'un reconfinement partiel par la question de l'acceptabilité par la population francilienne. Le maire de Paris Anne Hidalgo a répété dans Le Parisien son opposition à un nouveau confinement, y compris le week-end, une mesure qu'elle juge «inhumaine dans une ville très dense» comme Paris, «d'autant que rien ne prouve son efficacité».

Au niveau national, un membre du gouvernement a justifié auprès du Monde le peu de départements de nouveau concernés par un confinement par le fait que les chiffres de contaminations «montent mais ça n’explose pas». «On se dit que l’on peut tenir la ligne, sans trop rajouter de restrictions», précise cette source. «Nous constatons de fortes tensions sur le système hospitalier, une hausse du nombre de cas mais pas une explosion, sans homogénéité territoriale [...] Mais un confinement national ou le week-end n'est pour nous qu'un dernier recours», a également expliqué à l'AFP une source gouvernementale.

«Nous allons affronter encore des épreuves, c'est vrai. Mais pour la première fois, le retour à des vies plus normales est en vue. Nos sorties, notre sport, notre culture, tous nos exutoires, tous ces lieux qui font notre vie sociale rouvriront, nous les retrouverons», a dit le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal au Figaro, à l'issue du Conseil de défense sanitaire. Il a ajouté qu'un retour à la vie normale pourrait avoir lieu autour de «mi-avril», un timing en phase avec la déclaration du président de la République le 1er mars, demandant de tenir «encore quatre à six semaines» avant un relâchement des restrictions.