C'est une nouvelle tentative d'intimidation qui vise Jérémie Bréaud, le maire LR de Bron (métropole lyonnaise), déjà cible de menaces de mort par décapitation à l'automne et placé sous protection policière. L'édile a, cette fois, été agressé le 24 février 2021 au soir alors qu'il était en déplacement avec son équipe municipale dans le quartier de Parilly pour rencontrer «des acteurs reconnus du territoire engagés en faveur de l'insertion, de l'emploi et de la formation des jeunes».
Sans la présence à nos côtés de ces acteurs reconnus du territoire, la situation aurait pu être dramatique
Après avoir été alerté que le véhicule appartenant à la commune avec lequel il se déplaçait a été «fortement endommagé sur le parking», Jérémie Bréaud a expliqué sur son compte Facebook que lui et son équipe qui se sont rapprochés de la voiture ont «été victimes d'insultes, de menaces physiques et de jets de projectiles (canettes pleines, cailloux, morceaux de bois)».
«Sans la présence à nos côtés de ces acteurs reconnus du territoire, la situation aurait pu être dramatique», a expliqué le maire dans sa publication, annonçant en outre qu'il portait plainte dès ce 25 février. «L'événement de ce soir est grave mais nous continuerons notre dialogue avec celles et ceux qui veulent s'en sortir et réussir honnêtement», a encore commenté Jérémie Bréaud qui a tenu à préciser que ces faits étaient ceux d'une «toute petite minorité d'individus qui vient ternir le travail engagé depuis des mois. Ces mêmes individus qui pourrissent la vie d'honnêtes citoyens».
La République et les valeurs de la France sont en danger
Pour finir, le maire a lancé un appel solennel «à celles et ceux qui, à des fins électoralistes, jettent de l'huile sur le feu en disant que je ne veux pas marier certaines personnes du fait de leur religion ou que je veux armer la police municipale pour tirer sur les jeunes, [à] se taire». «La République et les valeurs de la France sont en danger», alerte-t-il.
Jérémie Bréaud dit souhaiter en outre «pouvoir déchoir de ses droits civiques toute personne se rendant coupable d'outrage ou de violence à l'égard d'un élu», estime qu'il n'y a «aucune raison pour que la République accepte les suffrages de ceux qui ne respectent pas ses représentants».
Le mois dernier, des tags menaçant de mort Jérémie Bréaud avaient été découverts sur la palissade d’un chantier de la ville. Par deux fois en octobre 2020, le maire avait déjà été la cible de menace de mort. Peu après l'assassinat de Samuel Paty, des tags ont été découverts dans une commune voisine près de Bron où on pouvait lire : «Jérémie Bréaud, on va te décapiter». Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait demandé le placement du maire sous protection policière.
Elu en juin 2020, Jérémie Bréaud a placé son action sous le signe de la sécurité, avec une augmentation massive des effectifs de la police municipale et le déploiement renforcé de la vidéosurveillance.