France

Gérald Darmanin demande la protection d'un maire menacé de décapitation

Des inscriptions menaçant de décapitation le maire d’une commune de la métropole de Lyon ont été découvertes dans trois lieux différents du même quartier. Des menaces qui ont poussé le ministre de l'Intérieur à demander la protection de l’élu.

Le 23 octobre, les habitants de Bron (Rhône) ont pu lire sur une palissade et sur la médiathèque de cette commune de 41 000 habitants des tags menaçant leur maire et insultant la police municipale. Ces inscriptions − «Jérémy Bréaud on va te décapité !» (sic) et «nik la mumu» (en référence à la police municipale) − ont été réalisées moins d'une semaine après l'assassinat par décapitation du professeur d'histoire Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine.

Le maire a annoncé qu’il allait déposer plainte. Prenant également la menace au sérieux, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé qu’à sa demande, le préfet allait «saisir la justice et prévoir une protection de l’élu». «Soutien à ce maire, comme à tous les élus victimes de menaces», a poursuivi Gérald Darmanin dans un message posté sur Twitter.

«Ma première réaction, c'est un sentiment de stupéfaction et d’effarement», a déclaré Jérémie Bréaud, joint par téléphone par l'AFP. Mais le maire affirme ne pas avoir peur et qu’il ne «cédera rien». Ce membre des Républicains a été élu cette année «sur la thématique de la sécurité publique», précise-t-il. Le maire a expliqué sur BFMTV que son «travail de reconquête des territoires perdus gêne une certaine minorité d’individus».

L'Association des maires de France (AMF) a pour sa part dénoncé des menaces «inacceptables» dont les auteurs doivent être «sanctionnés».

Le syndicat d'officiers de police Synergies a quant à lui affirmé que «la fermeté ne plaît pas à la racaille» et que «les élus sont désormais des cibles», avec le hashtag «ensauvagement».