Une enquête préliminaire a été ouverte le 27 janvier 2021 contre le chanteur Francis Lalanne pour «provocation à la commission d'atteintes aux intérêts fondamentaux de la Nation», après la publication d'une tribune fin janvier appelant à «mettre l'Etat hors d'état de nuire», selon le parquet de Paris, qui confirmait ainsi le 22 février une information du Point.
L'enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP). Les faits reprochés sont passibles d'un maximum de cinq ans de prison et 45 000 euros d'amende. Le parquet de Paris et une source proche du dossier ont confirmé à l'AFP et au Point que Francis Lalanne «[avait] été entendu le 5 février dernier par les enquêteurs» de la BRDP, en audition libre.
Dans cette tribune intitulée «J'appelle», le chanteur assure qu'«il faut à présent mettre l'État hors d'état de nuire au peuple français» et demande la «destitution» du président de la République Emmanuel Macron. «J'appelle les plus hauts dignitaires de l'armée française à venir au secours du peuple et à faire cesser le trouble social et politique dont souffre depuis trop longtemps la Nation», écrit-t-il aussi.
«Le chef de l'État et son gouvernement s'essuient les pieds sur le Droit Républicain comme sur un paillasson [...] il faut à présent mettre en demeure les structures de l'État de faire cesser le trouble manifestement illicite infligé à la Nation par son gouvernement», écrit-il. «Le gouvernement est en train de commettre insidieusement un coup d'État au nom de la Covid ; et s'apprête à instituer la tyrannie comme un avatar de la République, à l'insu du peuple français», argumente-t-il encore.
Francis Lalanne, plusieurs fois candidat à des élections sous bannière écologiste, est un soutien du mouvement des Gilets jaunes. Il avait conduit une liste Alliance jaune lors des élections européennes de mai 2019, obtenant 0,54% des voix.