France

Roselyne Bachelot veut faire «réexaminer» le certificat presse de FranceSoir

La ministre annonce qu'elle souhaite «vérifier» que les conditions du certificat de service de presse dont bénéficie ce média sont «respectées». FranceSoir avait notamment fait polémique en publiant une tribune appelant à destituer Macron.

La ministre de la Culture Roselyne Bachelot fait savoir ce 29 janvier sur Twitter qu'elle a demandé à faire «réexamin[er] le certificat d’IPG (information politique et générale) délivré au service de presse en ligne Francesoir, dont le terme est en principe septembre 2022, afin de vérifier dès maintenant que ses conditions d’octroi sont bien toujours respectées».

Le statut dit IPG ouvre droit, pour les publications en ligne, à certains avantages fiscaux et aux aides potentielles du Fonds stratégique pour le développement de la presse (FSDP), rappelle l'AFP. Ses critères d'attribution sont précisés dans un décret de 2009.

La tribune de Francis Lalanne en cause ?

Le site avait récemment fait polémique en publiant une tribune du chanteur Francis Lalanne, dans laquelle ce dernier exhortait le Parlement et l'armée à destituer Emmanuel Macron. Toutefois, Roselyne Bachelot n'a pas précisé si cette soudaine demande était ou non liée à cette publication en particulier.

En dehors de la question juridique que soulevait la publication de cette tribune, d'anciens journalistes de France-Soir, appuyés par le principal syndicat des journalistes SNJ, avaient récemment lancé une pétition «pour que France-Soir retrouve son honneur et sa déontologie journalistique».

Les pétitionnaires y accusaient le directeur de la publication, Xavier Azalbert, d'utiliser ce site comme «une tribune purement personnelle sous le titre et le logo de l’ancien grand quotidien national France-Soir». Les pétitionnaires jugeaient par ailleurs «inadmissible que cette publication via Internet puisse répandre en toute impunité de fausses informations et des thèses complotistes dangereuses pour la société».

Interrogé par Libération, Xavier Azalbert avait fait part de sa stupéfaction et estimé que le texte de cette pétition «port[ait] atteinte à la liberté d’expression».