Un confinement va être mise en place pour les deux prochains week-ends dans les communes du littoral des Alpes-Maritimes afin de lutter contre la propagation du Covid-19, a annoncé le 22 février le préfet Bernard Gonzalez, qui a évoqué «les mêmes règles que lors du confinement d'octobre». Une telle mesure de confinement ciblé sur un territoire est une première en métropole depuis le début de la crise du coronavirus.
Des sorties d'une heure maximum seront autorisées avec dérogation (médecins, animaux de compagnie, sport, promenade) dans un rayon de 5 km du domicile du vendredi 18h au lundi 6h, dans une zone s'étendant de Théoule-sur-Mer à Menton, où se concentre près de 90% de la population du département. Et dans l'ensemble des communes des Alpes-Maritimes, le masque est désormais obligatoire, précise Nice-Matin.
Par ailleurs, à partir du 23 février et pendant 15 jours, les commerces de plus de 5 000m2 (à l'exception des pharmacies et commerces alimentaires) seront fermés dans le département. Le click and collect restera possible pour ces enseignes, a précisé le préfet au cours d'une conférence de presse. Pour les commerces de plus de 400m2, la jauge passera de 10 à 15 m2 par visiteur. Le préfet a demandé «aux exploitants de commerce» concernés «de se doter d'un médiateur Covid» chargé de faire respecter les règles sanitaires.
Les contrôles aux frontières renforcés
Les contrôles aux frontières seront également renforcés, dans les aéroports et aux points de passage avec l'Italie, a poursuivi le préfet, qui a avancé la possibilité de faire passer un test PCR à tous les passagers d'un vol.
Bernard Gonzalez a également annoncé une «accélération» de la campagne vaccinale dans les Alpes-Maritimes. Les personnes âgées de 59 à 64 ans et souffrant de comorbidités auront la possibilité de se faire vacciner, a déclaré le préfet. Pour le permettre, de nombreuses doses du vaccin d'AstraZeneca doivent être envoyées dans les Alpes-Maritimes prochainement, et environ 4 500 doses du vaccin Pfizer/BioNTech doivent être réceptionnées dans les prochains jours, 1 000 de plus que ce qu'avaient déjà promis les autorités lors de la visite du ministre de la Santé Olivier Véran à Nice le 20 février.
La métropole niçoise en particulier fait face à un taux d'incidence particulièrement élevé, avec plus de 700 cas positifs pour 100 000 habitants, un niveau supérieur à plus de trois fois la moyenne nationale (190). En outre, environ 10% des tests de dépistage s'avèrent positifs – contre 6% pour l'ensemble de la France – alors que le variant britannique, plus contagieux, se diffuse dans le pays.