«La réalité a la vie dure et il y a un certain nombre de choses qui doivent rester dans nos grandes orientations politiques.» Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a indiqué le 13 février 2021 sur BFMTV qu'une réforme du système des retraites resterait nécessaire après la crise : «Une dette, ça se rembourse. Des finances publiques, ça doit être bien tenu», a-t-il également souligné.
Le représentant de Bercy a indiqué qu'«aujourd'hui, on protège les Français, on protège les salariés, on protège les entreprises, mais il faudra le moment venu qu'on retrouve des finances publiques qui soient saines».
«Sur le travail, c'est la même chose : nous sommes […] le pays développé qui travaille le moins. Et dans le même temps, nous sommes le pays qui a le système de protection sociale […] parmi les plus généreux. Ce n'est plus tenable», a-t-il poursuivi, estimant que «les Français le savent». Selon Bruno Le Maire, garder un système de protection sociale généreux et efficace «a un coût», «et si on veut collectivement arriver à se le payer sans que ça pèse sur les retraites des Français […], il faut qu'on accepte tous ensemble de travailler davantage», a-t-il argumenté.
Le ministre de l'Economie estime que la mise en place de cette réforme devra être entreprise «dès que la crise économique sera derrière nous». «Lorsque la machine économique redémarrera, que la croissance sera de retour, oui, il faudra une réforme des retraites», a-t-il martelé.
Le Maire refuse d'évoquer une éventuelle annulation de la dette Covid-19
Malgré l'appel de certains économistes, tels que Thomas Piketty, à une annulation de la dette publique contractée pour faire face aux conséquences de la pandémie de Covid-19, Bruno Le Maire a insisté sur le fait que «quand on emprunte de l'argent […], si vous voulez que les gens continuent à vous prêter de l'argent, il faut leur donner une garantie, une seule : vous les rembourserez».
«Je ne veux certainement pas être le premier ministre des Finances qui, tout d'un coup, dit "ben notre dette, on ne la remboursera pas"», a-t-il relevé. Le membre du gouvernement a néanmoins pris soin de préciser que «les Français n'ont pas d'inquiétude à avoir sur notre capacité à financer les mesures de soutien».