France

Covid-19 : des syndicats de médecins appellent à doubler le nombre de lits de réanimation

Dans un communiqué commun, des médecins urgentistes et réanimateurs ont demandé au gouvernement de doubler le nombre de lits de réanimation pérennes ainsi que le nombre d'internes formés à cette discipline, afin de mieux faire face au Covid-19.

Dans un communiqué publié le 10 février 2020, l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF) et le Syndicat des médecins réanimateurs (SMR) appellent le gouvernement à augmenter le nombre de lits dans les services de réanimation ainsi que le nombre d'internes formés à cette discipline, essentiels dans la prise en charge des cas sévères de Covid-19.

Le communiqué rédigé en commun par les deux syndicats demande «d’une part, le passage de 74 internes de réanimation formés chaque année à 150 afin d’assurer le renouvellement des générations, et d’autre part, le doublement des lits de réanimation pérennes en France».

Le concept des réanimations éphémères est un non-sens

Partant du principe que l’épidémie de Covid-19 va durer encore longtemps et qu'«anticiper est la meilleure façon de ne pas la subir», l'AMUF et le SMR affirment que «le concept des réanimations éphémères» – qui permet de transformer temporairement des lits d'autres services en lits de réanimation – est un «non-sens». Celui-ci déstabiliserait le système, «en favorisant les malades de la Covid au détriment des autres malades».

Cette demande des deux syndicats de médecins intervient alors qu'actuellement, en France, 3 332 patients sont pris en charge dans un service de réanimation en France des suites d'une infection au Covid-19 selon BFM TV – le record ayant été atteint le 8 avril 2020 avec 7 148 patients. La France comptait 5 054 lits de réanimations avant l'épidémie de Covid-19, un chiffre qui a été presque doublé depuis (9 860 lits) en transformant d’autres unités de soins, telles que les unités de surveillance continue ou de soins intensifs en cardiologie et neurologie, comme le relève Le Figaro. L'apparition de foyers contaminations dans les hôpitaux peut par ailleurs faire craindre une baisse du personnel soignant disponible, y compris dans les services de réanimation.