France

«C'est un aveu d'échec» : la mairie de Bordeaux présente ses excuses concernant l'arrivée de la 5G

La mairie de Bordeaux administrée par Pierre Hurmic, s'est déclarée «désolée» de l'ouverture de la 5G sur son territoire. Bouygues Telecom et SFR sont les deux premiers opérateurs à fournir de la 5G dans la ville.

Le 8 février, la mairie de Bordeaux dirigée par Pierre Hurmic, membre du groupe Europe Ecologie Les Verts (EELV), s'est déclarée «désolée» de l'ouverture de la 5G dans la ville.

«Nous sommes désolés, c'est un aveu d'échec», a déploré l'adjointe au maire, Delphine Jamet, auprès de l'AFP, précisant que «la seule chose que nous puissions faire est de veiller sur le plan sanitaire que les expositions aux ondes ne soient pas importantes».

Des capteurs installés pour mesurer l'exposition du public aux ondes

Dans ce sens, des capteurs pour mesurer l'exposition du public aux ondes ont été installés dans la capitale de la région Aquitaine afin de veiller aux éventuelles répercussions sur la santé.

Le conseil municipal bordelais avait par ailleurs demandé fin septembre à l'Etat, dans un vœu sans contrainte juridique ou administrative, que les villes soient consultées avant une mise en œuvre effective des antennes 5G. La métropole (majorité Parti socialiste – EELV) avait de son côté demandé un «moratoire» sur cette technologie.

L'adjointe a également déploré auprès de l'AFP que «clairement, on ne peut pas faire ce qu'on veut sur notre propre territoire. Nous ne sommes pas écoutés. L'Etat, malgré ses grands discours sur le changement climatique, n'entend pas».

Cette réaction fait écho aux déclarations des opérateurs Bouygues Telecom et SFR, qui ont annoncé ce même jour, l'activation de leurs antennes 5G à Bordeaux et dans les communes environnantes.

Plusieurs villes écologistes ou de gauche, comme Paris ou Nantes, avaient émis des réticences quant au déploiement de la 5G sur leur territoire. Lille avait demandé un moratoire jusqu'à la publication d'un rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) dont les conclusions sont attendues à la fin du mois de mars.