Ce 4 février, le chef du gouvernement français Jean Castex, mais aussi le ministre de la Santé Olivier Véran et d'autres ministres s'exprimaient en conférence de presse afin, notamment, de faire «un bilan des mesures de freinage» contre le Covid-19.
En début d'intervention, le Premier ministre a rappelé que les variants du Covid-19 constituaient pour la France une menace «bien réelle» et non pas «potentielle». Pour autant, un troisième confinement n'est pas à l'ordre du jour. «Un nouveau confinement ne peut s'envisager qu'en tout dernier recours ; la situation ne le justifie pas à ce jour», a ainsi annoncé Jean Castex. «Le niveau d'incidence est certes élevé, mais il reste encore très inférieur à ce qu'il était en octobre dernier alors même que nous dépistons toujours autant», a-t-il fait valoir.
Si nous y sommes contraints en cas de dégradation forte et rapide de la situation, nous n'hésiterions pas à prendre nos responsabilités
L'option du reconfinement reste néanmoins sur la table du gouvernement : «Si nous y sommes contraints en cas de dégradation forte et rapide de la situation, nous n'hésiterions pas à prendre nos responsabilités», a prévenu Jean Castex. L'objectif, a-t-il précisé, n'étant pas de retarder cette échéance, mais de tout mettre en œuvre pour l'éviter.
Le chef du gouvernement a en outre déclaré qu'1,7 million de rendez-vous supplémentaires pour une première injection de vaccin anti-Covid seraient proposés en France «dans les prochains jours» : 500 000 rendez-vous pour fin février seront proposés à partir du 5 février et 1,2 million «sur le mois de mars» seront ouverts dès le milieu de la semaine prochaine.
Si l'option d'un troisième confinement est pour le moment écartée par l'exécutif français, des mesures restrictives telles que le couvre-feu à 18h sont actuellement appliquées dans le pays, dans le but d'endiguer la pandémie de Covid-19. Le 29 janvier, Jean Castex avait annoncé de nouvelles mesures, dont la fermeture des frontières françaises aux pays extérieurs à l'Union européenne, «sauf motif impérieux» et celle des magasins non alimentaires situés dans les grands centres commerciaux.
Il est à noter, en outre, que le ministère des outre-mer a annoncé ce 4 février un reconfinement ciblé à Mayotte pour au moins trois semaines, afin de faire face à la progression de l'épidémie et à l'apparition des variants britannique et sud-africain.
Plus de 26 000 personnes (26 362) ont été testées positives au Covid-19 en 24 heures dans le pays, selon les données de Santé publique France du 3 février 2021 qui font état d'une relative stabilité des autres indicateurs.