France

Agression filmée à Béziers : les trois mises en cause placées en détention provisoire

Détention provisoire pour les trois mises en cause suspectées d'extorsion, menaces de mort, enlèvement et séquestration arbitraires accompagnés de tortures ou d'actes de barbarie dans l'agression de Béziers filmée et diffusée sur les réseaux sociaux.

Trois jeunes femmes âgées de 13, 15 et 19 ans ont été mises en examen le 3 février et placées en détention provisoire après l'agression filmée d'une autre jeune femme de 18 ans à Béziers, a annoncé le parquet.

Une longue série de violences physiques, en particulier des coups au visage, des menaces ainsi que des traitements humiliants et dégradants

Les trois mises en cause sont poursuivies «des chefs d'extorsion, de menaces de mort, ainsi que d'enlèvement et séquestration arbitraires accompagnés de tortures ou d'actes de barbarie», détaille le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland, dans un communiqué.

Elles sont soupçonnées d'avoir, le 27 janvier, fait subir à la victime «une longue série de violences physiques, en particulier des coups au visage, des menaces ainsi que des traitements humiliants et dégradants» d'abord dans les rues de Béziers, puis dans l'appartement des parents de l'une d'elles, selon le parquet.

Une grande partie de l'agression a été filmée à l'aide d'un téléphone portable dérobé la veille avec violences. La vidéo s'était retrouvée ensuite sur les réseaux sociaux.

En garde à vue, elles ont reconnu avoir participé aux faits «tout en renvoyant la responsabilité principale sur les deux autres», poursuit le procureur.

La victime a indiqué de son côté ne pas connaître ces filles et que «son agression avait été purement gratuite, sans aucune raison apparente».

Les trois mises en cause ont été placées en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention, une mesure peu courante s'agissant des deux mineures.