France

Un jeune homme handicapé frappé et tondu lors d'une violente agression en réunion

Un jeune déficient mental a été violemment agressé dans la soirée du 30 janvier par un groupe de jeunes. Le parquet de Belfort a ouvert une enquête entre autres pour «violence commise en réunion» après la diffusion des images sur les réseaux sociaux.

Dans la nuit du 30 janvier, d'effroyables images d'une violente agression ont circulé sur les réseaux sociaux. Ces images montrent un jeune déficient mental frappé et tondu par certaines de ses connaissances, comme l'a rapporté L'Est Républicain. Les agresseurs ont publié des vidéos avant qu’elles ne soient supprimées. On peut y voir le garçon assis recevoir de nombreux coups sous le regard amusé de ses agresseurs. 

Dans une autre séquence, l’un des participants à cette sinistre mise en scène lui tond une partie des cheveux à l’aide d’un rasoir. «Comme ça, tu auras une coupe propre», lance l’un des autres tortionnaires. Le jeune homme aurait également été brulé avec un mégot de cigarette et forcé de boire l’urine des agresseurs.

Cette agression se serait tenue dans la nuit du 30 au 31 janvier dans le territoire de Belfort. Les agresseurs sont des mineurs originaires de communes de la couronne belfortaine : Dorans, Novillars, Bavilliers, Offemont et Petit-Croix. Ian Boucard, député du Territoire de Belfort, a signalé l’agression aux autorités. Il affirme avoir «avisé le Prefet et le commissaire pour que les auteurs de ces faits soient retrouvés rapidement».

Ouverture d'une enquête 

Le Procureur de la République à Belfort Éric Plantier a ordonné l’ouverture d’une enquête, confiée à la brigade de recherches de Belfort, pour «violence commise en réunion sans incapacité», «diffusion de l’enregistrement d’images relatives à la commission d’une atteinte volontaire à l’intégrité de la personne» et «atteinte à l’intimité de la vie privée par enregistrement de l’image d’une personne».

Selon L’Est Républicain, la victime suivrait une formation professionnelle à l’IME de Giromagny, afin d’intégrer ensuite un ESAT (Etablissement et service d’aide par le travail). Contacté par le même média, son père aurait entrepris de déposer plainte le 1er février. Il avait l’intention d’emmener son fils consulter un psychiatre. «Il ne va pas bien», confie-t-il avant d'ajouter : «Et nous non plus.»