L'ouverture du restaurant le Poppies à Nice le 27 janvier en dépit des mesures en vigueur contre le Covid-19 a abouti au placement en garde à vue de son gérant, mais aussi d'un cuisinier en situation irrégulière prénommé Moussa. Dans un communiqué publié sur son site le 28 janvier, le syndicat UD CGT des Alpes-Maritimes en a appelé à la régularisation de Moussa et de tous les travailleurs ne disposant pas de titre de séjour, «sur simple preuve de la relation de travail».
Après avoir condamné le fait «qu’un travailleur se retrouve incarcéré en centre de rétention alors qu’il était sur son lieu de travail», le syndicat affirme que les travailleurs sans-papiers sont «utilisés, notamment dans la restauration, par des employeurs peu scrupuleux profitant de leur situation de vulnérabilité».
La CGT fait alors référence à des circulaires ministérielles autorisant la régularisation de ses travailleurs illégaux, dont l'application leur permettrait de «travailler en toute légalité, de faire valoir leurs droits sociaux dans un secteur [...] en manque de main d’œuvre».
Selon la militante Sihame Assbague, le cuisinier en question est en France depuis 2011 et travaille au Poppies depuis septembre 2020. Sa garde à vue aurait pris fin, mais il serait sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) dans un délai d'un mois.