France

Affaire Yuriy : dix suspects en garde à vue dont neuf mineurs

Dans l'affaire de la violente agression de l'adolescent dénommé Yuriy dans le XVe arrondissement de Paris le 15 janvier, 10 personnes ont été placées en garde à vue, dont un majeur, notamment pour tentative d'assassinat.

L'enquête sur la violente agression d'un collégien de 15 ans, Yuriy, le 15 janvier à Paris, a conduit le 28 janvier au placement en garde à vue de dix suspects, notamment pour tentative d'assassinat.

Huit mineurs et un majeur ont d'abord été interpellés le matin du 28 janvier et placés en garde à vue «des chefs de tentative d'assassinat, association de malfaiteurs en vue de commettre un crime et vol en réunion avec violences», selon le parquet de Paris, confirmant une information du Point.

Un dixième suspect, mineur, a été à son tour placé en garde à vue dans la journée, des mêmes chefs, a ajouté le parquet le soir du 28 janvier, confirmant une information de CNEWS.

Plusieurs des interpellations ont eu lieu à Vanves (Hauts-de-Seine), ville limitrophe du sud-ouest parisien.

Le jeune Yuriy avait été conduit à l'hôpital dans un état grave après avoir été roué de coups par une bande, dans la soirée du 15 janvier. Il se trouvait alors avec des amis sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial du XVe arrondissement, un quartier aisé de la capitale.

L'enquête examine, entre autres, la piste d'une agression par une bande de jeunes de cités de l'ouest parisien et tente d'établir le lien entre les différents protagonistes, selon une source proche du dossier citée par l'AFP. Selon cette même source, le collégien «avait un tournevis dans sa poche» lors de son agression.

Vif émoi médiatique après la diffusion des images

La diffusion le 22 janvier d'une vingtaine de secondes d'images de cette agression sur les réseaux sociaux avait suscité un vif émoi. On y voyait une dizaine de personnes en tenue de sport et encapuchonnées s'acharnant à coups de pied et de battes, ou de bâtons, sur une victime au sol, avant de l'abandonner.

ATTENTION LES IMAGES SUIVANTES PEUVENT HEURTER LA SENSIBILITÉ

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait dénoncé «une attaque d'une sauvagerie inouïe» et appelé à la «responsabilité des parents qui aujourd'hui laissent peut-être des enfants de 13, de 14 et de 15 ans se taper à coups de barres de fer, à coups de tournevis».

L'Elysée avait annoncé le 24 janvier avoir eu un échange avec la mère de Yuriy, Nataliya Kruchenyk.

«[L'adolescent] va un tout petit peu mieux. Se réveille, essaie de s'exprimer», avait-elle ensuite indiqué le 25 janvier sur BFMTV. 

Le jeune homme a été décrit par ses camarades de collège comme «gentil, sympa et du genre dynamique». Le personnel de l'établissement l'a présenté comme un «bon élève», «avec beaucoup d'humour» et sans aucune appartenance connue à une bande de jeunes.