L'immunologue Alain Fischer a révélé auprès du Parisien, le 15 janvier 2021, les noms des 13 membres du conseil scientifique sur lequel le gouvernement va s'appuyer pour définir les orientations et stratégies pour la campagne de vaccination. Parmi eux, des chercheurs, un sociologue, un pharmacien, un généraliste et des représentants d'association.
Le président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale a assuré que le principe de ce dernier serait de seulement conseiller les politiques : «Le principe [est] nous conseillons, ils décident.»
Alain Fischer a ainsi prévenu que la stratégie vaccinale allait «bouger en fonction de la situation épidémique», notamment à cause des «nouveaux variants». «Peut-être un jour faudra-t-il vacciner les enfants», dit-il, expliquant que la Grande-Bretagne étudiait le taux d'infection chez les jeunes. «Si […] les enfants transmettent le virus, la question se posera», ajoute-t-il.
Pour l'heure, avec la polémique autour du nombre de doses disponibles, Alain Ficher reconnaît qu'avec «quatre millions de personnes à risque […] la disponibilité des doses ne nous permet pas de toutes les inclure dès à présent». «Je suis médecin, je sais à quel point cela n'est pas simple», concède-t-il alors que le ministre de la Santé Olivier Véran a chiffré entre 2,4 et 4 millions le nombre de vaccinations d'ici fin février, en fonction de l'arrivée du remède fabriqué par AstraZeneca.
Le médecin a en outre averti qu'il y aurait d'autres variants. «En fonction de ces nouvelles souches, il n'est pas exclu que les vaccins évoluent ou qu'il faille les refaire si cela est nécessaire», conclut-il.