La France devra «ajuster le rythme des vaccinations» contre le coronavirus en raison de la «forte baisse» attendue des livraisons du vaccin Pfizer/BioNTech contre le Covid-19 dans les semaines à venir : c'est ce qu'a annoncé à l'AFP ce 15 janvier une source au sein de l'exécutif.
Le laboratoire américain Pfizer avait confirmé ce même 15 janvier que les livraisons du vaccin qu'il a développé avec l'allemand BioNTech, allaient ralentir fin janvier et début février. En cause : des modifications opérées dans le processus de production du vaccin, afin d'augmenter la cadence pour les semaines suivantes. L'entreprise avait précisé que ces opérations nécessitaient des approbations réglementaires supplémentaires et pourraient entraîner des «fluctuations dans les calendriers de commandes et de livraisons» dans l'usine de Puurs (Belgique), d'où proviennent les doses destinées aux pays de l'Union européenne (UE).
Devant l'inquiétude exprimée par plusieurs Etats de l'UE, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est voulue rassurante, ce 15 janvier également : «J'ai immédiatement appelé le directeur-général de Pfizer [...] Il m'a assuré que toutes les doses garanties pour le 1er trimestre [à destination de pays de l'UE] [seraient] bien livrées au 1er trimestre», a-t-elle déclaré en conférence de presse, à Lisbonne.
Ces retards de livraison attendus, selon la source de l'AFP au sein de l'exécutif français, ne remettent pas pour autant en cause «le déploiement global de la campagne vaccinale» dans le pays.
La France, qui a déjà reçu 1,5 million de doses de vaccin Pfizer, en attendait 520 000 autres la semaine prochaine. Le rythme de la campagne de vaccination dans l'Hexagone – lent comparativement à d'autres pays européens – a soulevé ces dernières semaines de nombreuses critiques et interrogations.